Thèses

Le rôle du sous-bois sur le fonctionnement microbien du sol en forêt

Rencontre avec Lucie Bon

Ayant vécu en Nouvelle-Calédonie, Lucie a été sensibilisée très tôt aux enjeux environnementaux. En 2020, elle a intégré le laboratoire ISPA pour organiser des missions terrain dans des écosystèmes forestiers européens. Elle y a soutenu sa thèse sur le rôle du sous-bois dans le fonctionnement des forêts en 2023, encadrée par L. Augusto et N. Fanin, et financée par l’ADEME et INRAE.


Quels sont les principaux résultats de votre thèse ?
Lucie Bon

Dans le cadre de ma thèse sur la Gestion de la diversité des arbres et du sous-bois pour alimenter le mix énergétique néo-aquitain, j’ai étudié l’effet du broyage du sous-bois sur la croissance des arbres et le fonctionnement des sols dans deux forêts expérimentales situées dans les Landes de Gascogne. Ces deux forêts se distinguent principalement par le niveau de la nappe d’eau souterraine, qui est superficiel en lande humide et profond en lande sèche. Entre autres, nous nous sommes intéressés à la capacité des deux écosystèmes forestiers à stocker du carbone dans la biomasse des arbres et dans le sol, où il est considéré plus stable sur le long terme.

Le principal résultat qui est ressorti de ma thèse est que l’influence du sous-bois dépend fortement du contexte environnemental, et qu’il est nécessaire d’évaluer l’importance relative des ressources du milieu, telles que l’eau et les nutriments, en lien avec la composition du sous-bois, si l’on veut optimiser certaines fonctions de l’écosystème, comme la croissance des arbres ou les stocks de carbone du sol.

Pourquoi avez-vous sollicité l’ADEME ? Qu'est-ce que cette collaboration a-t-elle apporté au travaux ?
L.B.

Comme mes travaux explorent la piste de la gestion forestière pour améliorer le stockage de carbone dans les forêts, nous avons immédiatement pensé à l’ADEME, car c’est un organisme présent sur l’ensemble du territoire et qui est très engagé dans la lutte contre les changements climatiques. Le financement de l’ADEME a permis de lancer le projet de recherche, et j’ai également eu des échanges avec des ingénieurs ADEME au cours de ma thèse qui m’ont permis d’ajuster la direction de certains axes de recherches. In fine, j’espère que cette collaboration avec l’ADEME renforcera l’impact de mes recherches et permettra de les intégrer à des démarches d’appui aux politiques publiques en vue d’améliorer les pratiques environnementales en vigueur ou, à défaut, nos connaissances sur l’impact de certains itinéraires de gestion forestière.

Comment ont été/seront valorisés les résultats ? Quelles sont les éventuelles suites ?
L.B.

Les premiers résultats obtenus ont été présentés lors d’une conférence internationale, puis publiés sous forme d’article scientifique dans une revue spécialisée sur les forêts, et il en sera de même pour les autres résultats de ma thèse dans deux autres articles. Il est également prévu de communiquer ces résultats directement à des acteurs de la filière forestière (propriétaires, gestionnaires…) au cours de journées dédiées.