Lancé le 8 avril 2024 par les ministres de la transition écologique et de la jeunesse, il doit permettre à 50 000 jeunes de s’engager pour l’environnement d’ici 2027. Alors concrètement que va-t-il se passer ?
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Petite piqûre de rappel sur le Service Civique
Lancé en 2010, le Service Civique propose aux jeunes entre 16 et 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap) d’effectuer une mission allant de six mois à un an dans le secteur public ou associatif, moyennant une indemnisation de 620 euros par mois. En France ou à l’international, les projets concernent des thématiques variées : sport, éducation, solidarité, culture, protection de l’environnement… En 2023, seulement 7 % des missions étaient liées à la transition écologique. C’est pour inverser cette tendance qu’un nouveau dispositif a été mis en place par le gouvernement : le Service Civique Écologique.
3 ans pour monter en puissance
L’État a l’ambition de développer le Service Civique Écologique, en collaboration avec l’ADEME, l’Agence du Service civique et de nombreux acteurs associatifs ainsi que des acteurs publics et privés. Il souhaite multiplier par 50 le nombre de missions environnementales proposées aux jeunes. Cet été, une campagne nationale de recrutement a été lancée. L’objectif ? Conclure les premiers contrats en septembre et déployer un dispositif innovant de 1 000 ambassadeurs sur le territoire. Les missions du Service Civique Écologique seront liées aux objectifs de la planification écologique et proposées par plusieurs structures : associations, collectivités territoriales, opérateurs de l’État, entreprises publiques de la transition écologique (RATP, Enedis…). D’ici 2027, c’est 50 000 jeunes qui devraient avoir pu réaliser une mission essentielle à la construction d’un monde plus équitable, plus solidaire et plus écologique.
Qu’attendent les jeunes volontaires ?
L’environnement est un thème qui me tient à cœur. Anciennement étudiante en psychologie, je voulais essayer quelque chose de nouveau. Je veux comprendre ce que je peux faire à mon échelle pour la transition écologique. J’aimerais par exemple arriver à proposer des solutions pour la réduction de l’utilisation du plastique dans nos usages quotidiens, un sujet important pour moi car très visible. J’espère que ce Service Civique va me permettre d’acquérir de nouvelles compétences, comme la prise d’initiative. Il est prévu que les volontaires soient en autonomie, nous allons être formés pour cela. J’espère aussi pouvoir travailler sur le réemploi, la réparation, le recyclage… En tant qu’ambassadrice du Service Civique Écologique, j’ai aussi l’intention de convaincre autour de moi que tout le monde peut s’engager. Il faut changer les mentalités !
Après deux années d’études en BTS « Gestion et protection de la nature », j’ai voulu me lancer dans un service civique écologique afin de mettre un premier pied dans le monde du travail. Je pense que cela peut réellement m’aider à accroître ma confiance en moi. J’aimerais acquérir des compétences en matière de sensibilisation à la cause planétaire ainsi que des connaissances en écologie, sujets peu abordés dans mon BTS. Je pense réutiliser tout ce que j’aurai acquis d’abord dans mon quotidien, afin d’adopter un mode de vie le plus respectueux de l’environnement, puis dans mon futur travail. Parmi les enjeux qui me tiennent le plus à cœur ? La disparition d’espèces floristiques ou faunistiques, ou encore les problèmes liés à la prolifération d’espèces comme la renouée du Japon, une plante exotique envahissante. L’appauvrissement de la biodiversité est un vrai sujet, encore trop sous-estimé. Quand on sait que chaque espèce est importante pour l’équilibre de son écosystème, on devine les problèmes à venir. À travers ma mission d’ambassadeur du Service Civique Écologique, j’entends sensibiliser un maximum de gens aux bonnes actions, comme le tri systématique des déchets par exemple, mais aussi donner envie aux autres jeunes de s’engager dans la cause environnementale.
Bonne chance à eux ainsi qu’aux autres volontaires !