La Méditerranée est la mer la plus polluée au monde. Chaque jour, près de 630 tonnes de déchets plastiques y sont rejetés et s’y accumulent. Les pays qui l’entourent ont donc décidé de s’unir contre ce fléau.
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La quantité de déchets rejetés en mer est telle qu’elle menace autant l’environnement que la pêche et le tourisme. Pour lutter contre cette fatalité, tous les acteurs qui œuvrent dans le domaine de l’économie circulaire autour du bassin méditerranéen se sont fédérés au sein d’un réseau, Circe.med, début 2024 dont fait partie l’ADEME. Son premier axe de travail : la pollution plastique. « Nous souhaitions définir rapidement une position commune de nos pays dans les négociations internationales sur le sujet », explique Ani Movsessiyan, chargée de mission internationale à l’ADEME. Ce sera le cas, par exemple, lors de la 3e conférence des Nations unies sur les océans (UNOC, en anglais), prévue à Nice en juin 2025.
Coopération pour une transition juste
Le réseau vise à soutenir les filières de recyclage et systèmes de consignes. Il souhaite surtout s’attaquer à la production de plastique elle-même. En ligne de mire : l’interdiction progressive des plastiques à usage unique, comme les bouteilles d’eau, les sacs de courses, ou tous les films que les entreprises utilisent pour le transport et l’emballage. Le réseau va également agir en faveur d’un renforcement des filières de responsabilité élargie des producteurs (REP). Il encouragera par ailleurs les actions de sensibilisation, auprès du grand public comme des sociétés qui prennent en charge les déchets, pour qu’ils réduisent les « fuites » de plastiques dans l’environnement.
La coopération régionale sera essentielle pour mettre en œuvre des mesures cohérentes et coordonnées. « En faisant de la Méditerranée une région exemplaire en matière d’économie circulaire, nous arriverons plus facilement à faire émerger des projets, souligne Ani Movsessiyan. Les fonds, publics comme privés, seront attirés à la fois par la réduction de l’empreinte environnementale et par les cobénéfices de nos actions (création d’emplois, réduction des coûts de nettoyage des littoraux, etc.) ».
de plastiques produites dans le monde en 2024
qu’en 2000, et la hausse se poursuit.