L’ADEME vient de lancer une campagne de sensibilisation du grand public aux impacts environnementaux du numérique, qui partage les réflexes à adopter dans notre quotidien pour un usage plus responsable. Pas besoin de revenir à la machine à écrire, rassurez-vous.
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0 – Alt-Impact
Votre quête commence ici
La campagne renvoie vers le site, altimpact.fr, qui sensibilise sur l’impact du numérique sur l’environnement, la société et la santé. Il liste également les actions qu’il est possible de mettre en œuvre selon son profil (particulier, salarié, dirigeant d’entreprise, etc.) et son niveau d’acculturation à la problématique (je débute, j’ai les bases, je maîtrise). Même si ce site ne s’adresse pas directement aux développeurs web, il montre aussi l’exemple : il remplit plus de 80 % des critères du Référentiel général d’écoconception des services numériques (RGESN), et cette sobriété ne l’empêche pas d’être coloré et ludique.
1 – Au magasin
Résistez à l’appel de la nouveauté
Entre les fonctionnalités inédites et les soldes, difficile de résister à l’achat d’un nouvel appareil. Pensez alors à la méthode BISOU. Il s’agit de se poser ces cinq questions : « En ai-je vraiment Besoin ? », « Immédiatement ? », « N’en ai-je pas déjà un Semblable ? », « Où a-t-il été fabriqué ? », « Est-il vraiment Utile ? ». Si l’achat s’impose, le reconditionné économise des ressources. Le neuf ne doit être envisagé qu’en dernier recours.
2- À la maison
Chouchoutez vos équipements
Garder un smartphone quatre ans au lieu de deux réduit de 50 % son impact carbone. Mais cela demande d’en prendre soin, d’utiliser une coque, de ne pas le laisser au soleil et d’éviter les charges/décharges complètes. Même chose pour un ordinateur ou un écran TV. Et sachez que plus un écran est grand, plus il est polluant, tout comme la résolution des vidéos que vous regardez : plus elle est haute (HD, UHD, 4K, etc.), plus elle pollue. En cas de panne, pensez au bonus réparation.
3 – Dans les transports
Mieux profiter du ballon rond
Comme tout le monde regarde des vidéos en streaming, cette habitude représente autant de CO2 au niveau mondial qu’un pays comme l’Espagne ! Alors, méfiez-vous des vidéos de chats, et encore plus des incitations à la consommation d’influenceurs vivant à Dubaï. Dans les transports, c’est pire : la 4G ou la 5G a 10 fois plus d’impact sur l’environnement que le wifi. Pour joindre l’utile à l’agréable, mieux vaut profiter du match de son équipe préférée depuis son canapé.
4 – Au bureau
Pas besoin de se voir pour s’entendre
La vidéo est un contenu très énergivore, aussi il est important de questionner son utilité avant de la produire ou la partager en ligne. Idem avec sa caméra lors des visioconférences, on divise par dix le nombre de données échangées en la désactivant. Il est ainsi préférable de ne pas enregistrer sa visioconférence mais si c’est nécessaire, pensez à la supprimer une fois qu’elle est obsolète.
Booster Kit
Dans le cadre de sa campagne, l’ADEME propose un « kit salarié », avec un quiz, des newsletters, un mémo et autres outils, à diffuser au sein des organisations.
5 – Avec le boss
Impulsez le mouvement
En lançant la discussion autour des pratiques plus responsables dans son entreprise, avec la direction comme les salariés, pour inciter à mesurer l’impact de l’activité et mettre en place une démarche de sobriété numérique. Le collectif favorise les bonnes pratiques et les inscrit dans le temps.
On profite !
La déconnexion a du bon.
Sur les réseaux sociaux, on ne voit plus le temps passer, on en oublie de bouger pour notre santé et, surtout, on oublie de profiter de l’instant présent avec ceux qui sont à côté. La déconnexion allège autant les data centers que nos esprits et on s’en porte mieux ! Alors, « Soyons malins, reprenons la main », comme nous y invite le nouveau spot de l’ADEME.
Rendez-vous sur le site altimpact.fr pour découvrir la campagne.
Tentation IA
Compte tenu de son impact considérable, demandez-vous, chaque fois que vous avez envie d’utiliser une IA générative, si cela vous apporte une réelle plus-value. Pour certaines utilisations (traduction, corrections…), une IA plus petite, mais spécialisée, fera aussi bien l’affaire, parfois même plus vite, plus fiable et avec moins de CO2.