Pollution de l’eau, émissions de gaz à effet de serre, épuisement des ressources naturelles… L’industrie textile est la 4e source d’impact sur l’environnement et le changement climatique de l’Union européenne. En France, chaque jour, 7 millions de vêtements neuf sont achetés. Si des solutions existent et se développent pour consommer moins et mieux, la montée en puissance de la fast-fashion, notamment lors des soldes, met en péril les objectifs de durabilité et de transition écologique.
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Qu’est-ce que la fast-fashion ?
- Des prix toujours plus bas, par exemple, un tee-shirt à 2 euros.
- Des collections renouvelées sans cesse, jusqu’à 7 200 nouveaux modèles chaque jours.
- Un marketing agressif, en particulier sur les réseaux sociaux.
- Une production principalement étrangère, notamment en Asie.
48 % des Français choisissent les enseignes de fast-fashion pour leurs prix attractifs et accessibles.
52 % les considèrent comme néfastes pour l’environnement et incitant à la surconsommation.
Fast-fashion : les problèmes au bout du fil
Dans l’union européenne, le textile représente la 4e source d’impact environnemental, derrière l’alimentation, le logement et les transports.
La fast-fashion génère :
- Un épuisement des ressources et une pollution de l’eau :
La fabrication d’un jean porté 50 fois nécessite environ 7 000 litres d’eau. - Un épuisement des ressources naturelles :
La production de fibres textiles synthétiques utilise 342 millions de barils de pétrole chaque année, soit 1 % de la production mondiale de pétrole. - De la pollution des sols :
Le coton, qui représente en moyenne 40 % de la composition d’un vêtement, est un très grand consommateur de pesticides. - Des émission de gaz à effet de serre :
L’industrie textile représente 8 % des émissions mondiales de CO₂ équivalent, soit plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. - Des enjeux humain :
Des conditions de travail précaires, des rémunérations insuffisantes, l’exploitation des mineurs, la surcharge de travail et des risques d’accidents.
Des dangers sanitaires liés à l’utilisation de produits chimiques nocifs dans les processus de fabrication et de traitement des textiles.
Oser changer ses habitudes
Quelques gestes simples du quotidien peuvent transformer notre rapport à la mode et protéger l’environnement.
- Acheter moins :
1/3 des vêtements ne sortent pas du placard. - Se poser les bonnes questions avant d’acheter en ligne :
À l’échelle européenne, les retours génèrent environ 5,6 millions de tonnes de CO₂, (soit pratiquement les émissions de carbone de la Suède en 2021). - Privilégier la seconde main :
Environ 7 millions de vêtements neufs sont achetés chaque jour en France. - Privilégier l’éco-conception en choisissant un vêtement portant un label environnemental recommandé par l’ADEME.
- Optimiser l’usage de son lave-linge :
Laver moins souvent ses vêtements et le plus possible à basse température (30 °C). - Réparer plutôt que jeter en profitant du Bonus Réparation qui réduit le coût de la remise en état.