L’éditorial de Philippe Masset, Directeur de l’Action internationale de l’ADEME.
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La sobriété, concept disruptif souvent caricaturé, doit être comprise comme la juste limitation de nos besoins et de nos consommations à ce qui est utile. Elle est le complément nécessaire de l’efficacité pour atteindre l’objectif tant espéré d’une société sobre en carbone. L’actuel conflit russo-ukrainien, qui a conduit à l’initiative de l’Union européenne RePower EU, met la sobriété au cœur du débat. Elle était ainsi le thème principal des dernières Assises européennes de la transition énergétique à Genève fin mai 2022, dont le slogan était « Moins pour Plus ! Moins d’énergies fossiles, de pollution, d’émissions de CO2, de ressources consommées, de précarité énergétique pour Plus d’énergies renouvelables, de bien-être, de qualité de vie, d’innovation et d’emplois locaux ». Ainsi la sobriété devient ou redevient l’incontournable de la transition écologique. L’étude prospective Transition(s) 2050 de l’ADEME lui accorde une place centrale dans trois des quatre scénarios analysés. Les pages suivantes vous en diront plus pour éclairer votre connaissance sur les changements profonds indispensables.