L’édito de Jérôme Mousset, directeur Bioéconomie Énergies Renouvelables à l’ADEME.
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Les sols français stockent entre 3 et 4 milliards de tonnes de carbone sous forme de matières organiques, rien que dans leurs 30 premiers centimètres. Une variation même relativement faible de ce stock de carbone organique peut jouer de manière importante sur le bilan « gaz à effet de serre » (GES) des territoires. Mieux connaître les stocks de carbone organique dans les sols, la manière dont ils évoluent naturellement et l’incidence des pratiques agricoles et forestières sur leur devenir est donc essentiel. Cette connaissance doit alimenter la mise en œuvre de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) qui, en application de l’accord de Paris (COP 21), vise l’atteinte de la neutralité carbone en 2050, soit l’équilibre entre les émissions de l’homme et la capacité des écosystèmes à séquestrer davantage de carbone. Dans ce cadre, le premier enjeu est de préserver les stocks et puits de carbone dans les sols des espaces naturels et forestiers en luttant contre l’artificialisation et la déforestation, et en restaurant les milieux naturels là où c’est possible. Un deuxième enjeu est d’accroître les stocks de carbone dans les sols agricoles, en particulier cultivés. L’ADEME soutient la R&D sur ces thématiques via différents appels à projets, notamment GRAINE, dont la 4e édition sera lancée en octobre 2021. Cette lettre présente le potentiel des sols agricoles.