Aller au contenu Aller au menu Gestion des cookies
Logo de la République Française : Liberté Égalité FraternitéLogo de l'ADEME : Agence de la transition écologique

ADEME Infos

Toutes les actualités de l'Agence de la transition écologique

Abonnez-vous
  • Twitter
  • LinkedIn
  • YouTube
Navigation :
  • Accueil
  • ADEME Infos
    • Agriculture / Alimentation
    • Air
    • Bâtiments
    • Bioéconomie / Forêt
    • Changement climatique
    • Économie circulaire / Déchets
    • Énergies
    • Industrie / Production durable
    • Mobilité / Transports
    • Société / Politiques publiques
    • Urbanisme / Territoires / Sols
  • ADEME Magazine
  • ADEME Recherche
  • ADEME International
  • ADEME Stratégie
  • Je m'abonne

Que deviennent nos jouets usagés ?

  • Économie circulaire / Déchets

À Noël, les ventes de jouets explosent… mais c’est aussi l’occasion de donner une seconde vie à ceux que vous n’utilisez plus. Depuis 2022, les jouets entrent dans la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) : leur recyclage est désormais financé par ceux qui les mettent sur le marché. Le bilan 2023, première année pleine du dispositif, révèle les enjeux d’une filière encore discrète mais cruciale.

décembre 2025

Partager

  • Partage Facebook (ouvre un nouvel onglet)
  • Partage Twitter (ouvre un nouvel onglet)
  • Partage Linkedin (ouvre un nouvel onglet)
  • Partage Messenger (ouvre un nouvel onglet)
  • Partage Mail (ouvre un nouvel onglet)

De quels jouets parle-t-on ?

Tous les jouets ne sont pas concernés par la REP. Le dispositif s’applique uniquement aux jouets non électriques ou électroniques destinés aux enfants de moins de 14 ans, tels que les peluches, jeux de société, jeux de construction (type Lego), poupées, puzzles, figurines, mais aussi toboggans et balançoires. Les jouets connectés ou alimentés par pile ou batterie restent sous la responsabilité de la filière EEE (Équipements Électriques et Électroniques), bien plus ancienne et structurée. Comme le rappelle Annaëlle Leray Ingénieur filières Jouets – Articles de Sport et Loisirs à l’ADEME, « le périmètre de la REP jouets, c’est uniquement ce qui peut être collecté, trié et traité comme un déchet de jouet non électronique. Le reste est déjà pris en charge ailleurs, par souci de cohérence. » Ainsi, en 2023, ce sont 147 616 tonnes de jouets concernés par la REP Jouets qui ont été mises sur le marché français. 

La REP, un outil qui a prouvé son efficacité

La REP impose aux producteurs (fabricants, distributeurs, importateurs) une responsabilité financière via l’écocontribution, calculée selon le volume et la nature des jouets vendus. En 2023, Ecomaison, qui est l’unique éco-organisme agréé, a collecté plus de 30 millions d’euros auprès de 1 188 producteurs. « Ceux qui n’ont pas adhéré sont en infraction, et c’est le rôle d’Ecomaison de les identifier pour rétablir l’équité » explique Annaëlle Leray.

Où peut-on déposer ses jouets usagés ?

Tout commence avec le geste du consommateur. Or, en 2023, « seulement » 4 474 tonnes de jouets ont été collectées. Un chiffre modeste à première vue, mais qui reflète avant tout le démarrage progressif de la filière. « Le dispositif est encore jeune. Il n’est pas encore connu du grand public. Et même une fois connu, ça ne garantit pas une collecte parfaite. On voit bien que, 30 ans après, les déchets d’emballages finissent encore trop souvent dans la poubelle des ordures ménagères » relativise Annaëlle Leray.

Alors, où faut-il aller pour déposer les jouets dont on ne veut plus ? Réponse : dans les déchetteries, les magasins de jouets partenaires et les structures de réemploi. Des opérations ponctuelles, dans des écoles ou des entreprises, sont aussi menées. « Ces collectes éphémères ne représentent pas de gros tonnages, mais elles ont une vraie utilité en termes de sensibilisation. Elles offrent une solution accessible aux particuliers, qui n’ont pas toujours le réflexe ou la possibilité de se rendre en déchetterie » ajoute Annaëlle Leray.

Objectif : multiplier par 10 les tonnes collectées

L’objectif inscrit dans le cahier des charges de l’éco-organisme pour les années à venir est ambitieux : atteindre 41 000 tonnes collectées, soit près de dix fois le volume de 2023. Un bond difficile à réaliser, d’autant plus que les objectifs réglementaires suivent la courbe de mise sur le marché (si celle-ci augmente, les objectifs augmentent aussi). « C’est un effet domino : plus le marché est gros, plus les objectifs augmentent en volume. » insiste Annaëlle Leray.

Pourquoi les jouets usagés ne sont-ils pas tout simplement « réutilisés » ?

Si 1 434 tonnes de jouets ont été orientées vers le réemploi en 2023, seules 680 tonnes ont effectivement été remises en circulation. Ce différentiel s’explique par plusieurs facteurs. Beaucoup de jouets collectés sont incomplets, abîmés, ou peu attractifs (s’ils sont démodés par exemple). D’autres sont mis en rayon dans des ressourceries, mais ne trouvent pas preneur. « Des réticences subsistent autour des jouets d’occasion, liées à l’hygiène, à la sécurité ou, tout simplement, à l’image qu’on s’en fait. On n’offre pas forcément un jouet usagé à Noël » observe Annaëlle Leray.

À cela s’ajoutent des limites structurelles. Les 144 structures de l’économie sociale et solidaire partenaires d’Ecomaison rencontrent des difficultés à tracer les jouets qu’elles réemploient. « Souvent, ces structures emploient des personnes en insertion. Or, ces publics rencontrent parfois des difficultés avec l’utilisation d’outils informatiques. Le principe même de l’insertion fait qu’ils quittent la structure pour trouver du travail, ce qui entraîne un turn-over important et la nécessité de former les nouveaux arrivants. Autant d’obstacles qui ne permettent pas d’assurer un suivi précis et stable. Résultat : beaucoup de jouets sont effectivement réemployés, mais ne sont pas comptabilisés comme tels » précise Annaëlle Leray. 

Réparation : un fonds inutilisé

En 2023, aucun bonus réparation n’a été versé dans la filière jouets. La raison est simple : aucun réparateur n’est labellisé. Et pour cause : les jouets non électroniques sont rarement réparés par des professionnels. « La plupart des jouets sont soit irréparables, notamment en plastique cassé, soit réparés directement par les particuliers. Il n’y a pas vraiment de marché pour un réparateur de jeu de société ou de poupée Barbie » résume Annaëlle Leray. Ecomaison a donc choisi de se tourner vers l’auto-réparation, en mettant en ligne un portail dédié recensant les fournisseurs de pièces détachées, ainsi que des tutoriels pour guider les familles. Une première étape pour initier une dynamique plus autonome et réaliste.

Recyclage : des freins techniques et réglementaires

Seulement 17 % des jouets collectés ont été recyclés en 2023. Un chiffre en apparence faible, mais à nuancer. « Tous les jouets collectés ne sont pas encore passés en traitement. Il y a un décalage logistique. Et si l’on regarde le taux de recyclage par rapport aux tonnages effectivement traités, on est sur un pourcentage un peu plus encourageant » souligne Annaëlle Leray. Des freins demeurent toutefois importants. Le tri des matériaux est complexe : les jouets sont souvent composés de plastiques variés, parfois avec des métaux, des textiles, des autocollants… De plus, les normes de sécurité des jouets interdisent la réincorporation de certains plastiques recyclés, en particulier s’ils contiennent des substances désormais proscrites. « Pour augmenter les taux de recyclage, il faudra innover, adapter les filières de tri, développer des procédés techniques spécifiques et, surtout, travailler sur l’écoconception en amont » indique Annaëlle Leray.

Des objectifs ambitieux malgré tout

La feuille de route prévoit un taux de collecte de 45 % et un taux de recyclage de 55 % dans les prochaines années. Atteindre de tels niveaux exigera une mobilisation de tous les acteurs : producteurs, collectivités, distributeurs, structures de réemploi, citoyens. « Il faut que tout le monde joue le jeu » insiste Annaëlle Leray. Cela implique que les collectivités prévoient des espaces de collecte adaptés en déchetterie, que les structures de réemploi renforcent leurs outils de traçabilité, que les producteurs conçoivent des jouets démontables et recyclables et que l’éco-organisme investisse dans des soutiens plus efficaces. Les leviers peuvent être économiques, techniques ou réglementaires. Certains sont déjà activés, d’autres restent à construire.

Et l’ADEME dans tout ça ?

L’ADEME assure la supervision du dispositif REP. Elle collecte  les données des éco-organismes, réalise une analyse qualitative partagée dans les bilans et tableaux de bord annuels de chaque REP et accompagne les filières sur le plan technique.

Le réflexe simple pour donner une seconde vie à vos objets

L’ADEME facilite les bonnes pratiques de tri, de réparation, de réemploi et de recyclage grâce à son outil Que faire de mes déchets/objets. Cet outil a été conçu pour guider les particuliers vers les bons gestes, en leur offrant des informations fiables et simples d’accès. L’utilisateur saisit le nom d’un objet ou d’un déchet dans un moteur de recherche intuitif. Il obtient alors les solutions adaptées pour s’en débarrasser de manière responsable. L’ADEME propose également une carte de la seconde main qui recense à la fois les lieux de réemploi, les points d’apport pour le recyclage et les commerces où acheter de seconde main. Avant les fêtes, cette carte est une ressource utile pour préparer des achats plus durables !


En savoir plus
  • Consultez le tableau de bord de la filière REP des jouets
  • Consultez le bilan de la filière REP des jouets
  • Le site d’Ecomaison
  • Le site Que faire des mes objets et déchets
Sur le même sujet
  • #recyclage
Abonnez-vous

Abonnez-vous aux publications de l’ADEME pour rester informés de nos actualités, nos expertises et nos solutions !

Logo de la République Française : Liberté Égalité FraternitéLogo de l'ADEME : Agence de la transition écologique

Ce site internet est pensé et développé avec un objectif d’écoconception.
En savoir plus sur l’écoconception du site

  • ADEME Infos
    • Agriculture / Alimentation
    • Air
    • Bâtiments
    • Bioéconomie / Forêt
    • Changement climatique
    • Économie circulaire / Déchets
    • Énergies
    • Industrie / Production durable
    • Mobilité / Transports
    • Société / Politiques publiques
    • Urbanisme / Territoires / Sols
  • ADEME Magazine
  • ADEME Recherche
  • ADEME International
  • ADEME Stratégie
  • Gérer mes abonnements
  • Mentions légales
  • Politique de protection des données à caractère personnel
  • Politique des cookies
  • Gestion des cookies
  • Accessibilité : partiellement conforme

© 2025 ADEME - Tous droits réservés