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Comment maximiser la performance de votre pompe à chaleur air/eau ?

  • Énergies

Lorsqu’elle remplace une chaudière, la pompe à chaleur (PAC) air/eau promet de diviser par deux (voire par trois) votre facture de chauffage tout en réduisant jusqu’à dix fois vos émissions de CO₂. Mais toutes les installations n’atteignent pas ces résultats. C’est ce que révèle une vaste étude de terrain menée par l’ADEME sur 100 maisons équipées à travers la France. Bonne nouvelle : des réglages simples et des choix techniques judicieux peuvent tout changer. Voici comment tirer le meilleur de votre installation.

octobre 2025

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D’où vient la performance d’une pompe à chaleur air/eau ?

Contrairement aux chaudières classiques, les PAC air/eau n’affichent pas un rendement fixe. Leur performance varie d’un logement à l’autre. Cette efficacité, mesurée par le coefficient de performance (COP), dépend d’un grand nombre de facteurs : la température extérieure, la qualité de la pose, la précision des réglages, mais aussi le type de chauffages utilisés (radiateurs ou plancher chauffant). Résultat : des écarts notables sont observés entre les installations. L’étude menée par l’ADEME sur 100 maisons individuelles à travers la France l’illustre clairement. En moyenne, les PAC analysées affichent un COP de 2,9, ce qui signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, elles produisent 2,9 kWh de chaleur. Mais cette moyenne cache de fortes disparités. Certaines PAC bien installées et correctement réglées dépassent un COP de 4, tandis que d’autres, moins optimisées, peinent à atteindre 1,8. En clair, selon les conditions d’installation et d’usage, la même technologie peut offrir des résultats différents.

Une PAC sur trois pourrait être plus performante

Dans cette étude, on apprend qu’une pompe à chaleur sur trois pourrait être plus performante si elle bénéficiait de réglages adaptés ou d’une installation plus rigoureuse. Une marge de progression significative, donc, qui peut transformer un simple équipement en véritable levier d’économies. Autre point essentiel à retenir : la performance d’une PAC n’est pas conditionnée par le niveau d’isolation du logement. Si l’isolation reste indispensable pour améliorer le confort, réduire les besoins énergétiques et lisser les pics de consommation, elle n’est pas un prérequis pour un bon rendement d’une PAC air/eau. Même une maison peu isolée peut tirer le meilleur parti de sa PAC, à condition d’être équipée de radiateurs suffisamment grands pour fonctionner à basse température.

Une facture de chauffage divisée par deux

Les bénéfices concrets sont à la hauteur des promesses. Une PAC bien configurée permet en moyenne de diviser par deux la facture de chauffage, et dans les cas les plus performants, par trois. Elle réduit aussi drastiquement l’empreinte carbone du logement, avec des émissions de CO2 divisées par 8 à 10 par rapport à une chaudière fioul ou gaz. Enfin, l’investissement peut s’avérer rapidement rentable : deux ans seulement avec les aides publiques en vigueur au moment de la campagne de mesure et six à huit ans sans aide.

Connaissez-vous la différence entre PAC air/air, PAC air/eau et CETI ?

La PAC air/air capte les calories de l’air extérieur puis les diffuse sous forme d’air chaud (ou froid en version réversible) dans chaque pièce via des ventilo-convecteurs, mais ne produit pas d’eau chaude sanitaire.
La PAC air/eau récupère également les calories de l’air extérieur mais restitue de la chaleur via un circuit hydraulique (radiateurs, plancher chauffant) et peut couvrir aussi l’eau chaude sanitaire.
Il s’agit de la solution la plus complète pour remplacer une chaudière. Le chauffe-eau thermodynamique individuel (CETI) est une version de pompe à chaleur à petite puissance dédiée exclusivement à la production d’eau chaude sanitaire. Il est composé d’un ballon de stockage et capte les calories de l’air pour chauffer l’eau, sans remplacer le chauffage principal de la maison.

Quatre leviers pour booster la performance de votre pompe à chaleur air/eau

Voici les clés à connaître et les réglages à demander à votre installateur.

  • Levier n°1
    Abaisser la température de l’eau de chauffage
    C’est le réglage qui conditionne en grande partie l’efficacité de la pompe à chaleur. Plus l’eau envoyée dans les radiateurs est chaude, plus la PAC consomme d’électricité et plus son rendement chute. Contrairement à une chaudière, qui chauffe souvent à 60 °C, une PAC est conçue pour fonctionner à plus basse température, idéalement entre 35 et 45 °C. Cette température est régulée par un paramètre appelé « la loi d’eau ».

Comment fonctionne la loi d’eau ?

C’est un réglage qui définit automatiquement la température de l’eau envoyée dans vos radiateurs en fonction de la température extérieure. Plus il fait froid dehors, plus l’eau est chaude. Exemple concret : s’il fait 10 °C dehors, la loi d’eau peut décider d’envoyer de l’eau à 35 °C. S’il fait -5 °C, elle enverra peut-être de l’eau à 45 ou 50 °C. Plus la température d’eau est basse, moins la PAC consomme d’électricité et plus elle est performante. Lorsque vous baissez de 10 °C l’eau qui circule dans vos radiateurs, vous gagnez 1 point de COP. Réduire la température de consigne de 55 °C à 45 °C, permet d’optimiser les performances d’une PAC standard, la rendant bien plus efficace. Il est donc crucial de vérifier avec votre installateur que la loi d’eau est bien active, bien réglée et calibrée aussi bas que possible.

  • Levier n°2 
    Miser sur des radiateurs adaptés (ou un plancher chauffant)
    Le type de radiateurs influe directement sur la température de fonctionnement de la PAC. Des petits radiateurs exigent une eau plus chaude pour chauffer correctement une pièce, ce qui diminue le rendement de l’installation. À l’inverse, de grands radiateurs ou un plancher chauffant permettent de diffuser efficacement la chaleur même à basse température, optimisant ainsi le fonctionnement de la pompe à chaleur. Ainsi, même une maison peu isolée peut avoir une PAC performante, à condition que ses radiateurs soient adaptés. Cela signifie que le remplacement ou l’ajout d’un ou plusieurs radiateurs dans certaines pièces peut suffire à améliorer la performance, sans forcément passer par une rénovation lourde.
  • Levier n°3
    Trouver les bons réglages 
    Dans l’étude de l’ADEME, un tiers des PAC analysées étaient mal réglées ou mal installées. Or, il faut éviter les réglages imprécis ainsi que les arrêts/démarrages trop fréquents (appelé « cyclage »). Cela réduit la durée de vie de la PAC et fait grimper la consommation. Une bonne configuration repose donc sur plusieurs points. La programmation horaire doit privilégier les phases de chauffe en journée, lorsque l’air extérieur est plus doux, car cela améliore le rendement global. Il est également important que l’utilisateur ait accès à l’historique des cycles de marche/arrêt : une pompe à chaleur ne devrait pas démarrer et s’arrêter plus d’une fois par heure. Au-delà, il convient d’alerter l’installateur pour corriger le paramétrage.
  • Levier n°4
    Choisir un bon installateur… et lui poser les bonnes questions
    Le professionnalisme de l’installateur est primordial. Une PAC mal posée et mal réglée, même si elle est « haut de gamme », ne tiendra pas ses promesses. Avant toute signature, plusieurs points doivent être vérifiés avec votre installateur : la présence d’une loi d’eau personnalisée dans le devis, la compatibilité du système avec les radiateurs existants, la mise en place d’un suivi de performance, les références du professionnel, ainsi que sa certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), indispensable pour bénéficier des aides publiques.

Si un installateur ne connaît pas la loi d’eau, je préfère ne pas collaborer avec lui.

Céline Laruelle, ingénieure Service Bâtiment, ADEME

PAC : pour qui, où, quand ?

L’accès à une PAC est possible pour tous, sous certaines conditions. L’étude de l’ADEME portait sur la maison individuelle, particulièrement adaptée car elle dispose souvent de l’espace nécessaire, aussi bien pour accueillir l’unité extérieure (parfois volumineuse et génératrice de bruit) que pour faciliter le raccordement aux radiateurs ou planchers chauffants existants. Autre avantage : l’absence de contraintes collectives.
Pour autant, les appartements sont aussi éligibles, moyennant quelques aménagements spécifiques. Ainsi, en logement collectif, l’installation de pompes à chaleur requiert des emplacements techniques partagés, les autorisations de la copropriété et la prise en compte d’éventuelles nuisances sonores. Que vous soyez en maison ou en immeuble, il faut aussi garder à l’esprit que le coût d’investissement initial reste environ deux fois supérieur à celui d’une chaudière classique, même si les économies générées à moyen terme permettent de compenser cette différence. Enfin, la PAC ne doit pas faire oublier l’isolation thermique du logement. Même si une maison peu isolée peut bénéficier d’une PAC performante, il n’en reste pas moins qu’améliorer l’enveloppe thermique du bâtiment permet de réduire les besoins de chauffage.

Ce n’est pas une solution qui peut s’envisager partout. En maison individuelle, il y a généralement moins de contraintes.

Céline Laruelle, ingénieure Service Bâtiment, ADEME

Zoom sur l’étude de l’ADEME : méthode, représentativité, fiabilité

Pour mesurer la performance réelle des pompes à chaleur air/eau, l’ADEME a conduit une étude de terrain. Cent maisons individuelles, réparties dans vingt départements, ont été analysées de manière très précise. Chaque logement a fait l’objet de 2 094 points de mesure, relevés à la minute, afin d’analyser dans le détail le fonctionnement du système de chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, les températures ambiantes, les consommations énergétiques et les usages. L’objectif : évaluer les performances en conditions réelles et identifier les leviers d’optimisation les plus efficaces. Verdict : de grands écarts de performance d’une installation à l’autre, mais aussi (et surtout) un immense potentiel qui reste à exploiter.

1 million de PAC

d’ici 2027 en France constitue l’objectif national.

71 % des PAC

en France sont air/air, 16 % air/eau et 13 % CETI.

En savoir plus
  • Lire l’avis de l’ADEME sur les performances réelles des pompes à chaleur
  • Lire le rapport « Mesure des performances de 100 PAC air/eau et eau/eau installées en maisons individuelles »
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