L'édito

 À l’inverse de la plupart des autres secteurs polluants, l’agriculture subit les effets de la pollution de l’air ambiant

L'édito de Baptiste Perrissin Fabert, Directeur exécutif de l’expertise et des programmes à l’ADEME.


Parmi les nombreuses injonctions adressées aux agriculteurs (respect des réglementations, stockage de carbone, protection de la biodiversité…) figure la réduction de leur contribution à la pollution de l’air. Dans le même temps, et à l’inverse de la plupart des autres secteurs polluants (résidentiel/tertiaire, industrie et transports), l’agriculture subit les effets de la pollution de l’air ambiant. Les conséquences économiques lourdes qui en découlent (baisses de rendements agricoles et de qualité des productions, perte de biodiversité) sont d’ailleurs prises en compte dans le calcul du coût annuel global de la pollution de l’air en France métropolitaine, estimé à 101,3 milliards d’euros par le Sénat en 2015. C’est pourquoi, depuis une quinzaine d’années, l’ADEME soutient des projets sur la thématique « agriculture et qualité de l’air ». Impliquant des organismes de recherche, des entreprises et des instituts ­techniques spécialisés, ils ont permis l’acquisition de connaissances nouvelles, l’amélioration de la métrologie ainsi que la diffusion et la valorisation de solutions en faveur d’une réduction des émissions de polluants d’origine agricole. Le colloque « Agriculture et qualité de l’air » du 17 mai 2022 constituera une nouvelle étape dans la diffusion de ces connaissances aux acteurs concernés.