Thèses

Évaluation du devenir et des impacts des microplastiques dans l’environnement terrestre avec l’escargot

Romain Colpaert. Sujet de thèse : Évaluation du devenir et des impacts des microplastiques dans l’environnement terrestre avec l’escargot Cantareus aspersus.


Quels sont les principaux résultats de la thèse ?
Romain Colpaert

Les principaux résultats montrent que Cantareus aspersus est capable d’ingérer des particules de plastique (sans toutefois sembler être capable de les fragmenter dans le tractus intestinal). Une fois ingérées, ces particules de plastique peuvent avoir un effet significatif sur la croissance (amélioration de la croissance pour les plus faibles concentrations et diminution aux plus fortes). Des effets sont aussi discernables sur les aspects reproduction (perturbation de l’acquisition de la maturité sexuelle ; diminution de la fécondité et de la fertilité) chez les animaux exposés à différents microplastiques ; avec des effets pouvant dépendre des concentrations et des plastiques utilisés. Concernant l’assimilation des particules, pour le moment aucune particule n’a été détectée dans des tissus en dehors du tractus digestif. On peut donc en conclure que pour des tailles médianes entre 30 et 80 µm, une assimilation tissulaire des microplastiques par l’escargot n’est pas possible. Des expérimentations sont en cours pour conclure concernant la capacité d’assimilation et de transferts trophiques pour des particules de l’ordre du µm.

Pourquoi avez-vous sollicité l’ADEME ? Qu’est-ce que cette collaboration a apporté aux travaux ?
R. C.

En tant qu’Agence de la transition écologique, l’ADEME est un partenaire qui nous permet à la fois de bénéficier d’un appui technique et scientifique sur ces problématiques de société très actuelles. De plus, nos recherches entrent dans le cadre des thématiques de recherche de l’ADEME.
En plus du soutien scientifique apporté par les ingénieurs de l’ADEME, nous voyons que nos résultats de recherche sont aujourd’hui indispensables auprès des décideurs politiques et économiques pour favoriser des actions de limitation de l’usage des plastiques.

Comment ont été valorisés les résultats ? Quelles sont les éventuelles suites ?
R. C.

Nos résultats ont pour le moment été en partie valorisés dans des revues internationales à comité de lecture (Environmental Science and Pollution Research), ainsi que dans des congrès nationaux (Congrès de la SEFA – Société d’Ecotoxicologie Fondamentale et Appliquée ; Journées Techniques de l’ADEME sur les nano-microplastiques dans les milieux solides). D’autres valorisations sont prévues via la publication dans des revues internationales à comité de lecture, ainsi que via des présentations dans des congrès internationaux (Congrès de la SETAC – Society of Environmental Toxicology and Chemistry).