Catherine Mayenobe, directrice générale adjointe Groupe Caisse des Dépôts, Directrice des opérations et du pilotage de la transformation opérationnelle.
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Pour atteindre une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, l’innovation constitue un levier majeur. Mais toutes les innovations, y compris les solutions Green-Tech, peuvent avoir des effets rebonds susceptibles d’annuler ou de réduire les bénéfices environnementaux attendus. Les projets innovants doivent ainsi être mesurés à l’aune d’une approche systémique et multicritère, intégrant leurs externalités négatives. Les technologies digitales représentent près de 4 % des émissions de CO2 dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. Si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique, un rapport du Sénat prévoit une augmentation de 60 % des GES liés à ce secteur d’ici à 2040. Ce scénario est évitable si nous travaillons tous à réduire, dès la conception, l’empreinte environnementale des services numériques. C’est pourquoi le Groupe Caisse des Dépôts soutient la diffusion de la méthode Empreinte Projet, élaborée par l’ADEME, pour proposer aux acteurs un cadre d’analyse et un outil d’évaluation des projets innovants.
Cette méthode est d’ailleurs inscrite au cœur du TechSprint, notre programme d’accélération de solutions data/IA pour le développement durable : à travers notre partenariat avec l’ADEME, nous assurons la formation des startup GreenTech lauréates du concours et la mise en œuvre de cette évaluation dans toutes les solutions accompagnées afin de garantir une écoconception de ces solutions, la sobriété de leur périmètre fonctionnel et la maintenabilité des technologies utilisées.
Par ailleurs, ces engagements se sont traduits par la labélisation numérique responsable niveau 2 dès fin 2022 pour CDC Informatique, qui sera étendue en 2025 à l’ensemble des fonctions SI de l’établissement public. En tant qu’acteur engagé en faveur du numérique responsable, la Caisse des Dépôts s’engage aux côtés de l’ADEME pour que la méthode Empreinte Projet devienne un référentiel de standard de la transition écologique.