Dans cet édito, Nicolas Leprêtre, chargé de mission à la direction de la Prospective et du Dialogue public de la Métropole de Lyon, explique comment l’approche « modes de vie » peut renforcer l’action publique locale et les transformations sociétales nécessaires à la transition écologique.
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Pour faire face à la hauteur des enjeux climatiques, un nouveau mot d’ordre émerge : « Il faut changer nos modes de vie ! »
Au croisement des changements individuels de comportements, aux résultats limités, et des transformations systémiques, souvent incantatoires, l’entrée par les « modes de vie » a un atout : partir de la variété des aspirations et des manières de vivre au quotidien des populations (ménages, groupes sociaux) pour les incarner dans l’environnement physique, social et sociétal où ils se situent, avant d’identifier les leviers pertinents d’action sur les pratiques individuelles.
Un « changement de lunettes » pour voir autrement ce qui se faisait déjà ? En partie, comme le montre un travail mené par la direction de la Prospective et du dialogue public de la Métropole de Lyon en 2022. Toutefois, une des plus-values de cette notion est de montrer que des actions en apparence « silotées » (déchets, mobilité, économie, etc.) créent en réalité les conditions nécessaires pour que les modes de vie se transforment progressivement et de façon systémique.
Cette méthode apporte du sens à l’impératif de transition écologique dans la justice sociale. Elle incite aussi à se questionner sur la cohérence et l’efficacité de l’action, et invite à repenser l’action publique locale à partir de nos usages.