Blandine Tchamou a soutenu une thèse de doctorat en sciences de l’éducation intitulée « La ville éducatrice à l’épreuve de l’écocivisme. La gestion des déchets comme repère et indice ». L’ADEME et plusieurs collectivités corses sont partenaires.
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« Le littering, c’est-à-dire l’abandon des déchets sur la voie publique, persiste partout. Comment en est-on arrivé là alors que la propreté est valorisée tant par les institutions que par les sociétés ? » Blandine Tchamou, doctorante de 47 ans, a observé ce comportement dans plusieurs villes en France, Finlande, Espagne, Portugal, Italie, Serbie, Cameroun… La chercheuse a étudié l’histoire de la gestion des déchets et les textes institutionnels. « Généralement, on considère que la gestion des déchets n’est pas le fruit d’une éducation, qu’elle n’est pas une compétence mais un devoir », explique-t-elle. Ainsi, contre le littering, on privilégie les lois, la verbalisation, le nettoyage par les services d’hygiène et l’information/communication. Or, selon Blandine Tchamou, il est essentiel de remettre l’éducation au cœur des politiques de gestion des déchets. La chercheuse estime notamment primordial que les administrations engagent leur personnel dans l’appropriation de cette compétence car « la première éducation est l’imitation ». Le « réflexe poubelle » devrait aussi être acquis dès la sortie de maternelle et pratiqué dans tous les espaces publics afin que chacun puisse améliorer son comportement en conscience et en toute liberté. D’où l’intérêt, pour les collectivités, de joindre l’action à la parole en menant des opérations de sensibilisation dans les parcs, les rues, les plages, etc.
