« Stockage » et « algorithme », telle est la recette du succès de Mob-Energy ! La start-up, créée en 2018 par deux ingénieurs diplômés de l’INSA de Lyon, imagine des solutions de recharge innovantes grâce à deux piliers technologiques : le stockage d’énergie dans des batteries de seconde vie et des algorithmes d’optimisation (la bonne voiture au bon moment).
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L’histoire d’une rencontre « qui matche »
En 2018, Mob-Energy se lance sur le marché des « électromobilistes ». De son côté, l’ADEME réfléchit à la problématique de la recharge des véhicules électriques. En 2020, un appel à projets est lancé par la Direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes. Et qui retrouve-t-on parmi les lauréats ? La jeune entreprise lyonnaise, alors hébergée par la pépinière Lyon Parc Auto (LPA), propose de créer un robot chargeur de véhicules électriques. L’ADEME accorde une subvention de 96 800 euros, met la start-up en relation avec le pôle de compétitivité Cara et suit le projet techniquement. En 2022, Charles, le fameux robot, est mis sur le marché. Il fonctionne avec des batteries de seconde vie et peut recharger une vingtaine de véhicules par jour.
On ne les arrête plus !
Mob-Energy est maintenant lancée à pleine vitesse. En 2023, elle réalise une levée de fonds de 10 millions d’euros et inaugure sa première usine à Vénissieux, dont les 1 600m2 permettent de fabriquer sa nouvelle trouvaille : Eiko, une installation conçue à partir de batteries de seconde vie pour recharger les véhicules électriques. Ce système évolutif et simple à installer (un câble à brancher) est aussi très avancé sur l’optimisation énergétique puisqu’il stocke l’énergie pendant les heures creuses et alimente jusqu’à vingt points de recharge électrique en journée. Fin janvier 2024, onze Eiko sont déjà sortis de l’usine pour alimenter des flottes d’entreprises. Mob-Energy prévoit d’en fabriquer 50 en 2024, pour atteindre 300 unités par an d’ici 3 ans grâce à l’automatisation. En parallèle, les équipes ont renoué avec l’ADEME et Bpifrance pour travailler sur un nouveau projet de batterie de seconde vie, cette fois-ci créée à partir de modules de marques différentes. L’entreprise compte désormais 40 employés et s’apprête à recruter à nouveau.