« Mai à vélo » arrive avec les beaux jours, l’occasion de se (re)mettre en selle ! Au programme ? 1 500 événements partout en France, allant des circuits découverte aux ateliers réparations. Allez-vous trouver le vôtre ?
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En mai, fais ce qu’il te plaît (à vélo)
« Mai à vélo », ou un mois pour fêter le vélo sous toutes ses formes, pour toutes et pour tous, partout en France. Depuis son lancement, l’ADEME est partenaire technique et financier de ce projet piloté par l’Association de Promotion et d’identification des cycles et de la mobilité active (APIC). « C’est LE mois dédié au vélo, un moment important dans l’année » souligne Marie Stephan, référente vélo à l’ADEME. Pour cette 3e édition, près de 1500 événements sont organisés un peu partout en France : balades, expositions, bourses aux vélos, ateliers réparation, handisport… le tout suivi par Jérôme Zindy, vélo-reporter attitré de Mai à vélo. « Des challenges sont également organisés par des associations, collectivités et entreprises pour inciter chacun à essayer le vélo, sur son trajet du quotidien ou en balade du weekend. Pour beaucoup, c’est un moment de bascule qui finit par entraîner une pratique régulière du vélo, par exemple pour aller au travail ». Chaque année, l’ADEME « convertit » une partie de ses salariés au vélotaf lors de ce mois sportif. Une communauté nationale et des communautés par site ont d’ailleurs été créées pour inciter les cyclistes à parcourir le plus grand nombre de kilomètres à vélo.
Le vélo en France c’est…
de trajets en vélo entre 2019 et 2021
assemblés en 2022, une filière dynamique qui prévoit d’en assembler 2 millions d’ici 2030
Derrière le vélo, un enjeu de santé publique
Bonne nouvelle, la pratique du vélo progresse chez les adultes de moins de 55 ans. Une progression qui ne doit pas nous faire oublier que seul 35 % des cyclistes du quotidien sont des femmes. Par ailleurs, la pratique du vélo diminue fortement chez les seniors et s’effondre chez les enfants et adolescents. Dans les années 80, 60 % des enfants se rendaient à l’école à pied ou à vélo. En 2022, ils ne sont plus que 30 %, dont seulement 2 % à vélo. « Il y a un vrai enjeu de santé publique : les enfants font de moins en moins de sport et il faut absolument les remobiliser ainsi que les adolescents autour des mobilités actives » explique Marie Stephan. Mai à vélo est donc un moment très important pour encourager la pratique du vélo de ces trois publics. L’ADEME accompagnera en 2024 une étude sur les femmes et le vélo et lancera également une grande enquête sur la mobilité des scolaires.
Où en est la France par rapport à ses voisins ?
Le vélo a un rôle à jouer pour contribuer à la décarbonation du secteur des transports, 1er poste d’émissions de gaz à effet de serre en France. Pour autant, la part modale du vélo, tous trajets confondus, s’élève en France à moins de 3 %, un taux deux fois plus faible que la moyenne des pays de l’Union européenne (7 %) et bien loin du champion hollandais (20 %). Dans les zones rurales et périurbaines, la part modale du vélo reste en dessous de 2 %, contre 10 à 15 % dans des villes comme Strasbourg, Grenoble ou Bordeaux. « La pratique du vélo commence également à émerger dans les territoires ruraux » note Marie Stephan. Ce, grâce à l’engagement des collectivités en faveur des aménagements cyclables, des services vélo et de l’animation, appuyé par les différents programmes et financements nationaux. Alors que les programmes AVELO et AVELO 2 ont déjà accompagné 660 collectivités peu et moyennement denses, l’ADEME vient ainsi d’annoncer les 184 premiers lauréats de l’appel à projets AVELO 3 !
AVELO 3
Ce programme soutient les collectivités dans la construction d’une stratégie de développement d’aménagements cyclables, l’expérimentation de services vélo, l’animation et la promotion de politiques cyclables et le recrutement de Chargé(e)s de mission « vélo ». Le 2nd et dernier appel à projets de ce programme est ouvert jusqu’au 18 juillet 2024.
Pour en savoir plus, rendez vous sur agirpourlatransition.ademe.fr
Vélo-boulot-dodo ?
Aujourd’hui, 60 % des trajets domicile-travail de moins de 5 km sont effectués en voiture et seulement 5 % à vélo[1]. Or, Le trajet domicile/travail est le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre des activités de bureau. De plus, comme le souligne Marie Stephan, « 80 % des trajets du quotidien sont déterminés par le transport domicile/travail ». Traduction : si vous allez travailler en voiture, vous avez plus de chances de faire vos courses en voiture aussi. Changer ce trajet-là peut avoir un « effet dominos » sur le reste des habitudes. De plus en plus d’entreprises encouragent le vélotaf : l’ADEME est d’ailleurs devenue Employeur Pro Vélo avec 13 sites engagés et 1 site labellisé OR (Sophia-Antipolis) en février 2024.
Le vélo, c’est aussi pour les vacances !
Aujourd’hui, 22 millions de français déclarent faire du vélo pendant leurs vacances. Le vélotourisme est ainsi devenu la première pratique d’itinérance touristique en France. Au-delà d’une simple balade à vélo, il s’agit d’une expérience globale permettant de découvrir le patrimoine local en favorisant un mode de déplacement actif et respectueux de l’environnement. Il contribue également à dynamiser l’économie locale en stimulant par exemple la fréquentation de commerces ou d’hébergements de proximité dans les territoires.
Le dispositif « Développer le vélotourisme » de l’ADEME, propose un cadre incitatif pour accompagner les territoires souhaitant développer des actions en faveur du vélotourisme. Avec ce dispositif, l’ADEME entend :
- faire du vélotourisme un levier d’attractivité pour les territoires sur des questions de développement économique, d’aménagement, de découverte de territoire ;
- mailler les territoires d’itinéraires qui valorisent le patrimoine en participant au développement des différents schémas français des véloroutes ;
- démontrer qu’une autre forme de tourisme est possible : un tourisme responsable et bas carbone.
[1] : Source : INSEE, 2021