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Comment faire du télétravail un vrai atout pour le climat ?

  • Société / Politiques publiques

L’étude « IT4Green » menée par l’ADEME évalue pour la première fois l’impact environnemental du télétravail à travers une analyse de cycle de vie complète. Verdict : le télétravail peut devenir un levier écologique, à condition que ses usages soient pensés de façon collective.

novembre 2025

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Pourquoi parler du télétravail aujourd’hui ?

En 2024, d’après l’Insee, 19 % des salariés du secteur privé télétravaillent au moins une fois par semaine. Cette proportion, relativement stable depuis 2022, cache toutefois une évolution importante : le télétravail intensif (trois jours ou plus par semaine) diminue, alors que le format d’une journée hebdomadaire devient la norme. Dans ce contexte, l’État a commandé à l’ADEME une étude pour évaluer de quelles manières les technologies numériques peuvent contribuer à la décarbonation d’autres secteurs économiques. Dix cas d’usage, dont le télétravail, ont été retenus et soumis à une évaluation quantitative fondée sur une analyse de cycle de vie (ACV). « Le télétravail est un cas emblématique, avec beaucoup de données disponibles et un vrai enjeu sociétal » souligne Erwann Fangeat, coordinateur technique au service sobriété numérique de l’ADEME.

Une comparaison entre trois scénarios

L’étude compare trois scénarios sur la période 2023-2035 : un scénario de référence, où les pratiques actuelles se maintiennent ; un scénario de massification ; et un scénario de réduction du télétravail. Ces scénarios sont appliqués à trois types de territoires : petites aires d’attraction (50 000 à 200 000 habitants), moyennes (200 000 à 700 000) et grandes (plus de 700 000). « Nous avons souhaité une approche robuste, reproductible et multicritères » insiste Erwann Fangeat. Quinze indicateurs environnementaux ont été passés au crible, avec un focus sur le changement climatique, l’épuisement des ressources fossiles, l’utilisation des ressources minérales et la consommation d’eau. À noter que l’analyse se concentre sur les impacts environnementaux, sans intégrer les effets sociaux ou la qualité de vie au travail.

Zoom sur le scénario de massification du télétravail

L’hypothèse d’une généralisation progressive du télétravail d’ici 2035 révèle des gains environnementaux nets en matière d’émissions de gaz à effet de serre et de consommation de ressources fossiles. En revanche, ce scénario entraîne une augmentation de la consommation d’eau et de ressources métalliques. Pourquoi ? Parce que le télétravail s’accompagne souvent de l’achat d’équipements supplémentaires (ordinateurs, écrans, mobilier), dont la fabrication est gourmande en matières premières et en eau.

L’impact positif est le plus visible dans les petites aires d’attraction, où l’on observe jusqu’à 8kg eq CO2 économisés par habitant et par an. Cela s’explique notamment par la forte dépendance à la voiture individuelle qui y prévaut pour les trajets domicile-travail. En réduisant ces déplacements souvent longs, le télétravail évite des émissions significatives. En comparaison, dans les grandes agglomérations où le télétravail est déjà bien installé, les marges de progression sont plus faibles. Autre élément intéressant : si l’on rapporte la contribution du télétravail à l’effort national de décarbonation du secteur automobile, la massification pourrait représenter un gain de 2 à 4 %, selon la taille des territoires.
Enfin, le scénario de massification inclut des bénéfices liés à la fermeture temporaire de bâtiments et à la limitation de construction de bureaux neufs, deux leviers déterminants en termes de réduction des émissions de GES. Car seul, le télétravail ne suffit pas. Il doit être associé à des efforts de décarbonation plus profonds.

Les bénéfices environnementaux du télétravail sont appelés à diminuer avec le temps, à mesure que le parc automobile s’électrifiera et que la performance énergétique des logements s’améliorera.

Erwann Fangeat, Coordinateur technique au service sobriété numérique de l’ADEME

Des effets indirects à prévoir

Ceux-ci ne sont pas négligeables. Travailler chez soi induit souvent une hausse du chauffage, surtout en hiver, des achats de mobilier ou d’équipements informatiques, mais aussi des déplacements annexes (courses, école) ou même des déménagements vers des zones plus éloignées. Ces changements peuvent atténuer, voire annuler une partie des gains. « Les effets indirects peuvent neutraliser une partie des bénéfices » prévient Erwann Fangeat.

Les bonnes pratiques à adopter

Certaines mesures permettent de renforcer les effets positifs du télétravail. La fermeture complète des bureaux par exemple. En 2023, l’ADEME et l’IFPEB ont mené une expérimentation sur dix bâtiments administratifs pour mesurer l’impact énergétique du télétravail. Ils ont observé que lorsqu’un site restait entièrement fermé pendant au moins 48 heures, sa consommation énergétique quotidienne diminuait de 25 à 40 %. Ces économies s’expliquent notamment par l’arrêt du chauffage, de l’éclairage et de la ventilation dans les locaux vides. L’augmentation de consommation constatée au domicile des agents restait, elle, très limitée : en moyenne +1,4 kWh par jour, soit entre 3,5 et 7 % de la consommation journalière d’un foyer.

Par ailleurs, il vaut mieux favoriser le télétravail en été (moins de chauffage à domicile) et recourir à des tiers-lieux sobres plutôt qu’à son logement. Et ce n’est pas tout : il est aussi prouvé qu’une meilleure gestion des outils numériques est indispensable pour limiter leur impact. Par exemple, couper sa caméra en visioconférence réduit par quatre la consommation de données. On sait aussi que l’ordinateur consomme deux fois plus d’électricité qu’un smartphone en visioconférence. L’impact carbone d’un appel vidéo est donc deux fois supérieur à celui d’un appel audio. Et pour un appel audio, mieux vaut utiliser un smartphone connecté en Wi-Fi qu’un ordinateur en 4G ou 5G.
En somme, le télétravail peut s’inscrire dans une stratégie de transition écologique, à condition d’être bien organisé, adapté au territoire et accompagné de bonnes pratiques. Le prochain défi ? Aider les entreprises et les collectivités à s’en emparer efficacement.

En savoir plus
  • Lire la synthèse des 5 premiers cas d’usage de l’étude IT4Green
  • 10 bons gestes en télétravail
  • Le simulateur Impact Télétravail pour découvrir les économies de CO₂ réalisées grâce au télétravail
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