Entre peur de l’avenir et angoisse face à l’urgence environnementale, l’éco-anxiété devient un sujet de préoccupation majeur. Selon une étude de l’ADEME et de l’Observatoire de l’éco-anxiété (OBSECA, porté par Econoïa) publiée en mars 2025, un Français sur quatre serait moyennement à très fortement anxieux.
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Une éco-anxiété aux intensités variables
L’éco-anxiété est un mal- être, une souffrance émotionnelle voire une détresse psychologique qu’un individu peut ressentir face à la crise environnementale.
- Île-de-France
C’est la région la plus touchée : 6/10 habitants sont éco-anxieux, contre moins d’1/2 en Normandie.
- Sensibilisation
Plus de 70 % des personnes qui s’intéressent aux questions environnementales commencent à présenter des symptômes de l’éco-anxiété.
- Femme
Un niveau d’éco-anxiété légèrement plus élevé que les hommes (10,67/32 contre 9,12/32). Mais les hommes sont plus exposés au risque psychopathologique.
- Jeune
Toutes les générations sont concernées. Les 25-34 ans sont les plus touchés, devant les 15-24 ans et les 50-64 ans.
- CSP
L’éco-anxiété traverse tous les milieux, sans distinction nette. Cependant, les personnes de niveau Bac +3 et Bac+4/5 sont les plus éco-anxieuses.
Différents niveaux d’éco-anxiété
L’éco-anxiété se manifeste à des degrés très variables allant du simple malaise aux troubles sévères.
- Éco-indifférent (aucun symptôme) : 5,7 %
- Éco-détaché (presque aucun symptôme) : 44,3 %
- Éco-soucieux (parfois inquiété, mais pas stressé) : 25 %
- Éco-préoccupé (premier symptôme de stress, sans menace sur la santé mentale) : 15 %
- Éco-alarmé (inquiet et stressé plus de la moitié du temps, difficulté à dormir, isolement) : 5 %
- Éco-effrayé (inquiet et stressé tous les jours, conséquences sur la santé physique) : 4 %
- Éco-terrifié (symptômes permanents, impossibilité de gérer son angoisse, idées noires, risque psychopathologie avéré) : 1 %
Comment lutter contre l’éco-anxiété ?
Agir en faveur de la transition écologique pour atténuer les causes de l’éco-anxiété
- Promouvoir une politique volontariste en matière de transition écologique
- Miser sur les bonnes nouvelles, avec une communication portée sur un futur désirable
- Valoriser les éco-anxieux qui par leur lucidité savent comment mieux avancer dans la transition
- Sensibiliser à l’éco-anxiété, en particulier chez les employeurs
Prendre en charge la détresse mentale liée à l’éco-anxiété
- Mieux connaître et faire connaître l’éco-anxiété : état des lieux, chaire de recherches, études…
- Former le personnel de soin (médecins généralistes, psychiatres, du travail, psychologues)