Un an après la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024, l’ADEME dévoile un recueil des pratiques environnementales mises en œuvre durant l’événement. Fruit d’une collaboration avec plusieurs acteurs institutionnels et sportifs, ce document rassemble les actions les plus ambitieuses menées par l’État, Paris 2024, et par les collectivités, notamment la Ville de Paris, en matière de transition écologique.
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Une empreinte carbone réduite de moitié
Par rapport aux éditions précédentes, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont émis deux fois moins de gaz à effet de serre. Cette réduction s’explique par la mise en œuvre de plusieurs initiatives : l’utilisation de sites existants ou temporaires, le recours exclusif à de l’électricité verte, une forte mobilisation en faveur du vélo et le déploiement de pistes cyclables, le réemploi des équipements ou encore l’autorisation des gourdes dans les stades.
Afin que ces solutions puissent bénéficier aux futurs organisateurs de manifestations sportives et culturelles, l’ADEME a conçu un « Recueil de bonnes pratiques environnementales des Jeux de Paris ». Ce document a été rédigé en étroite collaboration avec la Délégation interministérielle aux Grands Événements Sportifs (DIGES), la Délégation Interministérielle aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP), le ministère des Sports, de la jeunesse et de la vie associative, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), le Secrétariat général des ministères Aménagement du territoire et de la Transition écologique et Paris 2024.
Un recueil structuré autour de 13 fiches thématiques
On y retrouve notamment le Coach Climat, un outil développé par Paris 2024, porté par le ministère des Sports et le CNOSF en partenariat avec l’ADEME. Il permet aux organisateurs d’estimer gratuitement les émissions carbone de leur événement et d’identifier les principaux postes d’émissions sur lesquels agir.
Ensuite, 3 fiches présentent les orientations stratégiques ayant fondé la démarche environnementale des Jeux en matière de gouvernance, d’achats responsables et d’infrastructures durables.
Les huit autres fiches sont applicables à des événements de toutes tailles, qu’ils soient sportifs ou culturels. Elles portent notamment sur les infrastructures pérennes bas-carbone au service des territoires, la mise en place d’infrastructures temporaires éco-conçues, l’économie circulaire pour préserver les ressources, la gestion durable des fan zones…
Des exemples concrets pour chaque thématique environnementale
Pour chaque thématique, le recueil décrit de manière concrète les méthodes mises en œuvre lors des Jeux de Paris 2024. Par exemple, la fiche consacrée à l’économie circulaire valorise la seconde vie du matériel utilisé : signalétiques, infrastructures et tribunes temporaires, matériel sportif, habillage de site, billetterie, équipements numériques, etc. Paris 2024 avait ainsi mis en place une plateforme dédiée facilitant la mise en relation entre acheteurs et repreneurs. Le don à des associations ou l’organisation de braderies ouvertes au public sont également mis en avant.
Concernant les fan zones, l’usage du plastique à usage unique a été largement réduit grâce à des systèmes de vaisselle consignée, à la présence de fontaines à boissons (y compris pour les sodas) et à l’absence de distribution de goodies jetables.
Enfin, sur la question de la ressource en eau, des actions simples comme le réglage du débit des chasses d’eau ou l’installation de toilettes sèches peuvent avoir un fort impact, sachant que 58 % de la consommation d’eau des sites de compétition provient des sanitaires.
Alors que le recueil vient d’être finalisé, l’ADEME est déjà en contact avec des organisateurs d’événements majeurs afin de les accompagner dans la mise en œuvre de ces bonnes pratiques environnementales. C’est notamment le cas de la SAEM Vendée, dans le cadre de la définition des engagements environnementaux de la prochaine édition du Vendée Globe, prévue en 2028.