Si le tourisme est un pilier économique majeur de la France, il est aussi très polluant. En 2022, le secteur a émis 97 millions de tonnes de CO2e soit l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français. En cause, la mobilité et plus particulièrement le transport aérien.
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LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DU TOURISME EN FRANCE : DE QUOI PARLE-T-ON ?
En France, le tourisme génère 97 millions de tonnes de CO2e.
Cela correspond aux émissions liées aux touristes :
- Leurs transports (notamment depuis l’étranger)
- Leurs hébergements
- Leur consommation (alimentation, biens, loisirs, eau…)
- La construction et l’exploitation des infrastructures
Sur ces 97 millions de tonnes, 46 correspondent aux émissions sur le territoire français (hors transport depuis l’étranger et achats de biens non fabriqués en France par exemple).
RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DU SECTEUR DU TOURISME EN FRANCE EN 2022
- 69 % : Mobilité
- 9 % : Achats de biens touristiques (souvenirs ou biens de consommations spécifiques : bols bretons, tee-shirt floqués…)
- 8 % : Hébergement
- 8 % : Restauration
- 3 % : Sport, loisirs, culture
- 2 % : Événementiel d’affaires
- 1 % : Croisières maritimes
- 1 % : Eau et déchets
QUELLE EST LA RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DUES À LA MOBILITÉ ?
69 % dont :
- 59 % : Transport aller/retour (dont : 29% pour le transport aérien)
- 7 % : Déplacement sur place
- 3 % : Infrastructures (construction des aéroports, des autoroutes, des voies ferrées, production des véhicules – avion, voiture, train…)
POUR ALLER PLUS LOIN
180 milliards
C’est environ le montant associé à la consommation touristique intérieure, soit 7 % du PIB français. Le chiffre est stable malgré la baisse des émissions, prouvant qu’il est possible de concilier enjeux économiques et environnementaux.
-40 à -50 %
C’est la baisse d’émission du secteur du tourisme que doit atteindre la France d’ici à 2030, par rapport à 2018, pour respecter les accords de Paris.
-16 %
C’est la baisse d’émission du secteur du tourisme entre 2018 et 2022 en France. Elle s’explique principalement par des effets conjecturels liés à la crise sanitaire. En 2022, les touristes venaient de moins loin (plus d’Europe et moins du reste du monde) avec des modes de transports moins carbonés.
Pour maintenir la tendance, il est nécessaire d’adopter des mesures publiques transformatives pour le secteur.