Les Plans de transition sectoriels (PTS) permettent d’élaborer des trajectoires de décarbonation pour les 9 secteurs de l’industrie lourde française les plus grands consommateurs d’énergie, dits « IGCE » (ciment, aluminium, ammoniac, acier, sucre, verre, papier carton, éthylène et chlore). Ces PTS proposent différents scénarios volontairement contrastés pour atteindre l’objectif de la Stratégie nationale bas carbone pour le secteur de l’industrie de -81% à l’horizon 2050 par rapport à 2015.
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-81%
d’émissions de GES d’ici à 2050 par rapport à 2015 imposé par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC2) pour le secteur de l’industrie.
17%
des GES en France sont émis par l’industrie, soit 67 millions de tonnes en 2022. Les 9 secteurs étudiés dans les PTS concentrent plus de la moitié des émissions de GES de l’industrie.
Typologie des émissions : des origines diverses
- 5% : Émissions d’autres gaz à effet de serre (HFC, N₂O, etc.)
- 41% : Émissions de CO₂ issues de réactions chimiques dans les procédés
- 54% : Émissions de CO₂ liées à la combustion de fossiles
Neuf PTS réalisés par l’ADEME depuis 2020
- Éthylène & co
- Chlore
- Ammoniac
- Acier
- Ciment
- Papier-carton
- Sucre
- Aluminium
- Verre
Au périmètre des PTS
Ces neuf secteurs comptabilisent 225 sites en 2023, détenus par une centaine d’entreprises, où travaillent plus de 71 500 personnes.
≈ 30 milliards d’ici à 2050
Pour assurer la décarbonation à l’échelle des sites (hors infrastructures), selon les scénarios envisagés, 24 à 38 milliards d’euros sont nécessaires, soit autour de 1 milliard d’euros par an d’ici à 2050.
D’ici à 2030, plus de 10 milliards d’euros devront être investis, dont 1/3 sur des technologies d’efficacité énergétique.
8 à 28% de la baisse des émissions de GES en 2050 par rapport à 2015 résulterait de la diminution des niveaux de production des 9 industries grandes consommatrices d’énergie (IGCE).
Ce résultat fluctue en fonction des différents scénarios de décarbonation élaborés pour chacun des PTS.
Il peut notamment s’expliquer par :
- Des efforts de sobriété
- Une baisse de la demande (par exemple sur le bâtiment pour les PTS traitant de matériaux de construction – diminution des constructions neuves)
- La limitation des emballages plastique à usage unique (pour les PTS concernés par la filière emballages : éthylène, chlore, verre, papier carton, aluminium)
Consommation de gaz en 2050
En 2050, une consommation de gaz divisée par 2 à 4 par rapport à 2015, selon les scénarios.
Cette diminution concerne tous les secteurs sauf l’acier (remplacement des hauts fourneaux par la voie de réduction directe pouvant fonctionner avec du gaz naturel avant un éventuel passage à l’hydrogène).
Captage et stockage de CO₂
0,8 à 7,2 MtCO₂ captées et stockées en 2050
Mobilisé dans seulement 5 secteurs sur les 9, le levier « Captage et Stockage géologique du CO₂ (CSC) » permettra de capter et stocker entre 0,8 et 7,2 millions de tonnes de CO₂ en 2050 selon les scénarios.
En cumulé, sur la période 2028–2050, cela représente 10,9 à 127,9 millions de tonnes de CO₂ stockées.
Besoins énergétiques
x2 : au global, les besoins énergétiques en biomasse solide doubleront en 2030 par rapport à 2015.
Pour l’électricité, c’est en 2050 que l’on observera un doublement pour la consommation des 9 IGCE par rapport à 2015.
Réduction des intrants matières
8% :
La réduction des intrants matières ou la substitution par des intrants décarbonés, déployées dans les secteurs de l’acier, du ciment et du verre, assureront au global 8% de la décarbonation de l’ensemble des 9 secteurs en 2050, par rapport à 2015.