Du 24 février au 3 mars, l’ADEME était présente au Salon International de l’Agriculture (SIA). L’occasion d’aller à la rencontre de l’ensemble des acteurs de la filière agricole et du grand public pour échanger et valoriser ses actions en faveur d’une agriculture et d’une alimentation durables.
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Le SIA, un rendez-vous incontournable pour l’ADEME
Depuis quatre ans, l’ADEME ne manque pas un SIA ! Une présence naturelle pour l’agence qui place les enjeux de l’agriculture, de l’alimentation, des forêts et plus largement de la bioéconomie au cœur de ses missions. Sur son stand, une équipe d’une dizaine de collaborateurs, ingénieurs, managers et communicants, accueillait chaque jour les visiteurs. Pour Valérie Martin, Cheffe du service Mobilisation Citoyenne et Médias « Le Salon International de l’Agriculture permet d’être au plus près des agriculteurs, des représentants de la filière, des institutionnels et du grand public, pour échanger et débattre sur les messages que nous portons et nos actions en faveur de la bioéconomie. C’est une opportunité unique de traiter ces sujets sous différents angles, que ce soit à travers des conférences, des ateliers pédagogiques ou encore des animations. » Le bilan de cette édition 2024 est très positif pour l’ADEME, avec de nombreuses visites et participations aux conférences quotidiennes organisées sur le stand. Agrivoltaïsme, Projets d’Alimentation Territoriaux (PAT), produits biosourcés ou encore agriculture et qualité de l‘air… autant de sujets d’actualité qui ont rassemblé professionnels et grand public.
Sensibiliser par la pratique : retour sur les ateliers pédagogiques
Tous les jours, les visiteurs ont pu participer à des ateliers, des quiz ou des animations pour mieux comprendre les enjeux de transition écologique. À destination des plus jeunes notamment, l’animation « biodiversité des sols » leur a permis de mettre les mains dans la terre et d’observer leurs trouvailles au microscope, afin de mieux comprendre l’importance d’un sol vivant pour les cultures.
Sur les questions d’alimentation, les légumineuses étaient à l’honneur. Objectif : valoriser leurs atouts pour une assiette plus durable.
Sur des sujets plus complexes nécessitant un effort de pédagogie, comme la méthanisation ou l’agrivoltaïsme, l’ADEME a également organisé des ateliers, aidée de deux étudiants en 4e année de l’ISARA (Ecole d’ingénieurs dans les domaines de l’agroalimentaire et l’agronomie), Souleymane Alassane et Julie Despit. Une expérience enrichissante pour ces jeunes qui ont apprécié pouvoir assister aux débats et s’informer directement auprès des parties prenantes.
L’alimentation durable à l’honneur
Plusieurs conférences sur l’alimentation ont été animées par l’ADEME cette année encore. La première, « Comment les agriculteurs peuvent s’intégrer dans les PAT ? », animée par Isabelle Hebe, ingénieure ADEME, visait à présenter l’impact des Projets Alimentaires Territoriaux à travers plusieurs retours d’expérience. Selon Fabrice Voillot, Vice-Président en charge de l’agriculture de la Communauté de communes du Grand Autunois Morvan : « Les freins à la relocalisation de l’alimentation sont souvent liés au manque d’outils au niveau local. L’exemple des lentilles est très parlant : nous savons les semer, les récolter et les vendre mais pas les trier. C’est dans cet objectif que nous travaillons depuis quatre ans pour aider nos agriculteurs à monter en puissance sur ces compétences. » Marie-Amandine Latour, Responsable du pôle agriculture de la même Communauté de communes, agit quant à elle sur les changements de comportements et le rôle incontournable des agriculteurs. Elle a ainsi développé un programme scolaire animé par les agriculteurs pour expliquer aux écoles et aux publics en précarité alimentaire comment intégrer des produits locaux dans leur assiette au quotidien. Tous les participants ont mis en lumière plusieurs leviers pour relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires :
- sensibiliser pour faire changer les comportements et reconnecter la production à la consommation ;
- diversifier la production alimentaire pour contribuer à la résilience alimentaire ;
- impliquer tous les acteurs dans la mise en œuvre du PAT.
en France aujourd’hui couvrant plus de 70% de la population
Organisée en partenariat avec l’Agence Bio, la conférence « Restauration durable : le rôle des chefs dans la transition écologique » a mis à l’honneur des acteurs de la restauration collective qui réussissent à proposer des menus sains et durables aux enfants sans augmenter leur budget. Des exemples qui vont dans le sens des résultats partagés par l’ADEME démontrant que le faible surcoût (4 %) lié à la mise en œuvre de la loi EGAlim peut être compensé avec plus de repas végétariens dans les cantines et moins de gaspillage alimentaire. Oui, mettre du bio dans les assiettes des cantines et être rentable, c’est possible ! Comment ? En favorisant les circuits courts, les productions locales qui respectent la saisonnalité des légumes notamment. Les chefs promeuvent des recettes simples comme à la maison, des formations aux bonnes pratiques, pour eux et pour le personnel de cantine, la valorisation des métiers, et l’amour du bien manger !
servis tous les jours en restauration collective
C’est la logique suivie par Ariane Delmas, Dirigeante de l’entreprise Les Marmites Volantes (1 600 repas livrés à vélo tous les jours aux maternelles et à la petite enfance, dont 65 % en bio). Elle explique : « Plus la chaîne d’approvisionnement est longue, plus elle est complexe et chère. Acheter local, c’est bénéficier de plus de transparence sur les prix. Nous arrivons à allier durabilité, gourmandise et rentabilité, en jouant sur les quantités, moins de viande mais de meilleure qualité. Notre best-seller auprès des enfants, c’est la blanquette aux haricots blancs ! ». Jean-Philippe Moulinier, Chef restauration du Lycée Le Petit Chadignac (Saintes), propose 63 % de repas bio, 45 % de repas locaux et a mis en place un système rigoureux d’auto-évaluation afin de proposer le meilleur à ses élèves : « Tous les jours, nous nous auto-évaluons sur 4 aspects pour identifier les leviers à activer : satisfaction des convives, gaspillage alimentaire, impact carbone des denrées et maîtrise du budget. Par exemple, nous organisons de grands buffets gratuits avec l’argent économisé sur le gaspillage et nous proposons tous les vendredis des repas anti-gaspillage… »
Tous partagent une conviction : le cuisinier est un des contributeurs de la transition écologique !