Développé en coopération avec l’ADEME et lancé par le Gouvernement le 3 avril 2024, la méthode du « coût environnemental » et Ecobalyse conduisent à calculer l’impact environnemental d’un produit textile. La marque de vêtements durables Loom l’utilise depuis l’année dernière.
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Créée en 2018, l’entreprise Loom a mis en place l’affichage environnemental sur son site marchand fin 2024.
« Le calcul du coût environnemental s’appuie sur la méthodologie d’analyse du cycle de vie, qui inclut la durabilité, les matières premières utilisées, les différentes étapes de la transformation du tissu, la distribution, la simulation d’une utilisation moyenne et la fin de vie du produit », explique Guillaume Declair, cofondateur de la marque de vêtements durables.
Développé par l’ADEME et le ministère de la Transition écologique, l’outil Ecobalyse réalise ce calcul automatiquement. Le fonctionnement est très simple : sur le site marchand, lorsque l’on clique sur un vêtement, l’impact environnemental apparaît dans la description produit. Par exemple, pour une chemise en jean, Ecobalyse a calculé 446 points. « C’est ce que sa fabrication “coûte” à la nature quand on regarde son impact sur le changement climatique, l’acidification des océans, et sa toxicité pour l’eau douce », décrypte Guillaume Declair. « Par comparaison, un vêtement de poids équivalent, 100 % coton conventionnel, fabriqué au Bangladesh et vendu par une marque de fast fashion, a un coût environnemental de 1 800 points. »
« Rien de plus simple ! »
À ceux qui lui objectent que l’étiquetage environnemental est lourd et fastidieux, il répond : « Il n’y a rien de plus simple à mettre en place ! Il s’agit seulement d’interconnecter les deux systèmes informatiques du site de l’entreprise et d’Ecobalyse ». Seul impératif pour les employés : peser les vêtements lorsqu’ils entrent en boutique. « Mais comme notre engagement est d’avoir peu de nouveautés, cette contrainte est minime. »
c’est le coût environnemental calculé par l’outil Ecobalyse pour une chemise en jean.
S’il reconnaît que l’affichage environnemental n’a que peu d’impact sur l’acte final d’achat ou l’accroissement de la clientèle, Guillaume Declair en est convaincu : ce n’est pas son objectif. « L’idée est de changer les règles du jeu progressivement pour réduire l’impact environnemental du secteur du textile. Pour cela, les marques doivent être incitées à “bien faire”, et la première étape pour y parvenir consiste à mesurer correctement les impacts d’un produit », affirme-t-il, avant de conclure : « La méthode et l’outil Ecobalyse, fiables, transparents et faciles d’accès, sont un très bon moyen pour cela. »