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Écolabel européen : les cosmétiques aussi

Trente ans après sa création, l’Écolabel européen continue d’étendre son champ d’application. Dernier rayon conquis : celui des cosmétiques dits « non rinçables », comme les crèmes, les déodorants ou le maquillage, pour lesquels un nouveau référentiel a été publié fin 2021.


Créé en 1992 par la Commission européenne, l’Écolabel européen s’applique aujourd’hui à 23 catégories de biens et de services, allant des lessives aux serviettes hygiéniques, en passant par les papiers, les meubles, les hébergements touristiques… Il y a un réel intérêt du marché pour ce logo : facile à repérer, il est reconnu dans toute l’UE comme un gage de fiabilité. « Il atteste que le produit est à la fois efficace, respectueux de l’environnement et de la santé, souligne Céline Scheuer, en charge à l’ADEME de la gouvernance de l’Écolabel européen en France. Il ne s’agit pas que d’une simple allégation : ces performances sont certifiées par un organisme indépendant, suivant une liste de critères exigeants et bien définis. »

Coup de boost dans les cosmétiques

L’Écolabel européen existe aussi pour les cosmétiques, depuis 2015. Mais, jusqu’ici, il ne s’appliquait qu’aux produits à rincer, type shampooings ou gels douche, ce qui ne permettait pas de proposer des gammes complètes (shampooings et soins pour les cheveux, etc.). Seules quelques références étaient concernées (Sanex Zero %, Schwarzkopf Nature Moments…). La révision du référentiel, fin 2021, a permis d’en rehausser les exigences, mais aussi d’élargir son application aux crèmes, laits, produits solaires, déodorants, maquillage et même soins pour animaux. La marque autrichienne Ringana est la première à avoir obtenu l’Écolabel européen suivant le nouveau référentiel, pour les soins visage et corps de sa gamme Fresh. De nombreuses autres souhaitent se lancer. « L’objectif est de démultiplier l’Écolabel européen dans les rayons cosmétiques et d’en faire un label de référence », -indique Céline Scheuer.

Vouloir obtenir l’Écolabel européen, c’est se lancer dans une démarche d’écoconception clés en main, sans risque de greenwashing. Les référentiels fournissent des indicateurs fiables et robustes pour scruter tout ce qui fait et entoure le produit : composition, origine des ingrédients, process de fabrication, emballage, transports… En outre, l’ADEME propose un soutien financier aux entreprises dans toutes les étapes du projet, de la compréhension des critères à l’accompagnement vers la certification.