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La moule, sentinelle de la pollution aux microplastiques

Dans le monde, le plastique est le 3e matériau le plus produit et représente un demi-milliard de tonnes par an. La pollution engendrée par les microplastiques est alarmante, notamment dans les milieux aquatiques. L’étudier est indispensable pour trouver des solutions.


Les microplastiques et les additifs qu’ils contiennent sont partout. Ce sont en plus des éponges à pesticides, à métaux lourds, à microorganismes comptant potentiellement des agents pathogènes. Un effet cocktail qui affecte le système immunitaire, la reproduction, la dégénérescence cellulaire et l’énergie des organismes vivants », résume Anne-Leila Meistertzheim, docteur en biologie marine. Problème : de nombreux micro- et nanoplastiques passent à travers les mailles du filet à plancton utilisé par les chercheurs pour les quantifier dans l’eau. Anne-Leila Meistertzheim a ainsi développé, avec le soutien de l’ADEME, « Mussel Plast ». Ce projet vise à utiliser les moules comme bio-indicateurs de la pollution plastique. Les moules, en filtrant l’eau, accumulent une part de ces infimes particules qui se trouvent alors sédimentées. On peut ainsi les quantifier, étudier leurs propriétés et mieux comprendre leur fragmentation. Parallèlement, Anne-Leila Meistertzheim et sa société Plastic@Sea travaillent à trouver des solutions alternatives afin de supprimer le plastique à usage unique, favoriser le recyclage, développer des polymères biodégradables et non toxiques.