SurfactGreen a développé un tensioactif 100 % biosourcé, facilement biodégradable et beaucoup moins toxique pour l’environnement que ses équivalents à base de pétrole.
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Les tensioactifs sont des molécules qui présentent une affinité pour les interfaces eau/corps gras. Ils permettent la combinaison d’ingrédients qui ne se mélangent pas normalement. C’est pourquoi ils sont indispensables dans de nombreux secteurs, notamment en cosmétique. Le problème, c’est que la plupart sont dérivés du pétrole. La start-up SurfactGreen a donc développé, avec l’École nationale supérieure de chimie de Rennes, une alternative plus écoresponsable.
Baptisée CosmeGreen, leur gamme de tensioactifs est synthétisée à 99 ou 100 % à partir de matières végétales – des résidus de betterave et de colza – qui n’entrent pas en concurrence avec la chaîne alimentaire humaine. Ils ne sont pas toxiques pour la santé, sont 60 % moins toxiques pour l’environnement que leurs concurrents pétrosourcés et ils sont certifiés facilement biodégradables*. Tout cela avec la même performance. « On ne veut pas faire du green pour faire du green », insiste Xavier Roussel, directeur général de l’entreprise.
Accompagnée par l’ADEME dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, l’entreprise a déjà convaincu une centaine de clients dans le monde, notamment des fabricants de soins capillaires et de produits solaires. Elle fait aujourd’hui construire un démonstrateur d’une capacité de 10 000 litres chez un partenaire industriel, Orrion Chemicals Orgaform, pour valider la faisabilité technico-économique de ses process de fabrication à grande échelle. Livraison prévue en juin 2024.
* Norme OCDE 301F.