La transition écologique est une thématique complexe dont les jeunes et le monde de l'éducation entendent de plus en plus parler au quotidien. Mais comment se matérialise-t-elle ? Chaque année, l’ADEME soutient des actions concrètes pour aider les collectivités à améliorer l’environnement scolaire, accompagner les enseignants et sensibiliser les élèves aux enjeux écologiques. Tour d’horizon au cours d’une « journée type ».
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Première étape : se rendre à l’école
Les déplacements scolaires, dont un tiers se font encore en voiture sont aussi un enjeu majeur alors que 90 % des élèves de primaire habitent à moins de 1 km de leur école. Depuis 2021, l’ADEME organise avec la Région Hauts-de-France et le Centre ressource régional en écomobilité (CREM) un Challenge de l’écomobilité scolaire au mois d’octobre. Cet événement gratuit et ouvert à toutes les écoles maternelles et élémentaires de la région a pour objectif d’augmenter le report modal de la voiture vers les déplacements doux (à pied, à vélo, en trottinette…) entre le domicile et l’école. Les meilleurs élèves reçoivent un prix de « l’effort éco mobile » !
L’ADEME aide par ailleurs de nombreuses collectivités à faciliter les trajets à pied ou à vélo vers l’école grâce aux dispositifs tels que carapatte, caracyle. Les initiatives sont nombreuses et parfois très inventives, c’est le cas de la Communauté de communes Entre Juine et Renarde qui a organisé le ramassage scolaire avec une rosalie (vélo 8 places à assistance électrique) dans les écoles primaires de la collectivité, combiné à des sessions de sensibilisation dans les écoles. Cette action a permis de sensibiliser 565 enfants et s’est achevée sur l’acquisition de 2 vélo-bus pour organiser une tournée quotidienne dans l’ensemble des écoles et toucher 3 000 élèves au total.
Près de l’école : l’apparition des « rues scolaires »
Ce dispositif permet de piétonniser pendant 45 minutes les abords de l’école, le matin et le soir et est expérimenté avec succès par de nombreuses villes dont la métropole lilloise depuis 2020. Quels sont les avantages :
– Renforcement de la sécurité à proximité des écoles maternelles et élémentaires ;
– Diminution de l’usage de la voiture pour accompagner les enfants ;
– Baisse des émissions carbone et de la pollution de l’air au moment où les enfants se rendent à l’école.
De nombreuses villes françaises ont également mis en place des rues sans voiture aux abords des écoles, sans restriction de temps. En Île-de-France en 2022 et 2023, l’association Respire a entraîné 33 écoles en tout dans sa campagne « Rue aux écoles ». À la suite de cette mobilisation incluant les parents d’élèves, une vingtaine d’aménagements ont ensuite été votés pour piétonniser les abords des écoles.
Sur place : des établissements scolaires plus verts et responsables
Depuis plusieurs années, de multiples actions sont menées pour améliorer le cadre de vie en milieu scolaire. En effet de nombreux établissements ont été construits ou rénovés alors que les économies d’énergie et l’adaptation au changement climatique n’étaient pas des enjeux majeurs. Pour aider ces établissements à s’améliorer, l’ADEME agit aux côtés des collectivités grâce à la démarche Trajectoires d’Adaptation au Changement Climatique des Territoires TACCT, un outil qui les aide à bâtir une politique d’adaptation au changement climatique de « A à Z », en partant du diagnostic de vulnérabilité jusqu’aux mesures concrètes et à l’évaluation des résultats. Cela permet des avancées notables, comme la végétalisation des cours d’école. À Echirolles, une cour bitumée a été transformée en îlot de fraîcheur urbain réduisant localement la température de 3°C à 5°C grâce à la plantation d’arbres d’ombrage. Le groupe scolaire Claude Monet à Bougival en Île-de-France a fait l’objet d’une vaste opération de réhabilitation… Les travaux ont permis de réaliser une baisse de 82 % de la consommation d’énergie et de réduire de 98 % les émissions de CO2 ! Dans la même logique, l’ADEME propose un accompagnement à toutes les personnes impliquées dans la gestion de l’établissement grâce à son outil Ecol’air leur permettant d’améliorer la qualité de l’air intérieur respiré par les élèves et les enseignants dans les salles de classes.
À midi, qu’est-ce qu’on mange ?
Stop au gaspillage alimentaire ! La transition écologique passe aussi par l’assiette. Pour réduire le gaspillage alimentaire, l’ADEME a mis en place entre 2016 et 2018 l’opération « 1 000 écoles et collèges contre le gaspillage alimentaire ». En tout, ce sont 567 écoles et 451 collèges dans 40 collectivités qui ont réussi à réduire en moyenne de 20 % le gaspillage alimentaire en menant des actions concrètes. Et aujourd’hui, les initiatives se sont multipliées dans les établissements scolaires. Le zéro gaspillage alimentaire est une des actions les plus prisées par les établissements qui se lancent dans une démarche de développement durable comme les établissements E3D ou les éco-établissements.
Tout au long de la journée… qu’est-ce qu’on apprend ?
L’ADEME propose aux enseignants plus de 150 ressources éducatives téléchargeables gratuitement ou disponibles sur demande, de la maternelle aux études supérieures. Ateliers sur la biodiversité, les déchets ou encore le réchauffement climatique, podcast sur le sport durable, quiz sur l’écologie… Ces outils clés en main sont là pour soutenir le travail éducatif sur la transition écologique. Quant aux élèves, ils sont accompagnés dans leur recherche d’informations avec le site M ta Terre, une mine d’or grâce à ses différents articles et conseils répartis en deux rubriques :
– « Agir », propose des idées adaptées aux jeunes pour adopter les bons gestes au quotidien
– « Comprendre », éclaire les internautes sur toutes les questions écologiques d’actualité comme la mode responsable, la sobriété numérique, le changement climatique ou l’épuisement des ressources naturelles.
Contenus à lire, écouter ou regarder…il y en a pour tous les goûts. Parmi les nouveautés ? Des contenus dédiés à l’engagement écologique mais aussi aux métiers d’avenir liés à la transition écologique.
Alors, prêts pour une nouvelle rentrée placée sous le signe de l’écologie ?