Une gestion durable des forêts implique de prendre en compte tous les « services rendus » par ces espaces naturels : à l’économie et à la transition écologique, mais aussi à l’environnement, au territoire et à la société. Tous les usages doivent pouvoir se concilier.
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Une fonction écologique :
Les forêts sont des réservoirs irremplaçables de biodiversité. Elles purifient l’air et les eaux souterraines.
Une fonction climatique :
Les arbres et les sols sont des puits de carbone. Le carbone reste piégé dans le bois, y compris quand celui-ci est coupé. En revanche, il retourne dans l’atmosphère quand on brûle le bois. Il faut donc privilégier les usages du bois qui préservent ce stock (construction, matériaux à longue durée de vie, etc.).
Une fonction protectrice contre les risques naturels :
Les forêts atténuent l’érosion des sols et des littoraux, leurs sols perméables aident à réguler les inondations, les arbres font obstacle aux chutes de blocs et avalanches…
Une fonction économique :
Le bois sert à produire des matériaux de construction, des meubles, du papier, du carton, des produits biosourcés, de l’énergie… Toutes ces filières sont sources d’emplois et contribuent à l’indépendance du territoire en termes de ressources et d’énergie.
Une fonction attractive :
Le paysage contribue à l’attractivité d’un territoire pour ses habitants, ainsi qu’à l’activité touristique.
Une fonction sociale et sanitaire :
Les forêts sont des espaces gratuits de loisirs, où promeneurs, sportifs et cueilleurs de champignons vont s’oxygéner, se ressourcer ou trouver un îlot de fraîcheur.
« Coconstruire le futur »
Sylvie Lardon, géographe spécialiste des démarches participatives à INRAE
« Le projet S’EnTET*, financé par l’ADEME en 2020-2021, a permis de tester sur des territoires une démarche – le “Jeu des territoires vivants” – visant à faire cohabiter durablement les différents usages d’une forêt. Il s’agissait d’inviter tous les acteurs concernés à dresser ensemble un diagnostic de la situation, puis à se projeter dans différentes visions du futur. Ils devaient alors s’interroger sur les actions qu’ils pouvaient mettre en œuvre à leurs niveaux pour aller dans le sens d’un scénario voulu ou pour éviter un scénario “catastrophe”. »
* S’Engager dans la Transition Écologique dans les Territoires : http://librairie.ademe.fr/recherche-et-innovation/5606-s-entet-s-engager-dans-la-transition-ecologique-dans-les-territoires.html