L’étude ToxBrake visait à étudier la potentielle toxicité sur le métabolisme des particules de frein. Elle a été menée avec le soutien de l’ADEME dans le cadre du programme IMPACTS et s’est achevée en janvier 2022.
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Depuis que les véhicules diesel sont équipés d’un filtre à particules, les émissions de particules fines liées à l’échappement ont considérablement baissé. Mais d’autres particules sont rejetées par les voitures. « Les nano- et microparticules issues des systèmes de freinage sont sources d’inquiétude car elles contiennent des éléments métalliques qui pourraient potentiellement représenter un impact sanitaire », explique Laurent Gagnepain, coordinateur scientifique et technique au service Transports et Mobilité de l’ADEME.
Impact inflammatoire limité
Lancée fin 2018, l’étude ToxBrake visait à étudier l’incidence de ces particules de frein sur le système respiratoire de rongeurs. Menée à Rouen par le CERTAM, le CHU et deux laboratoires universitaires (ABTE et GPM), elle a été soutenue par l’ADEME à hauteur de 203 000 euros. « Les premiers résultats sont assez rassurants : des particules ont bien été retrouvées dans les alvéoles pulmonaires mais leur impact inflammatoire ou oxydant reste limité », précise Laurent Gagnepain. Reste à savoir si ces particules sont susceptibles d’avoir infiltré le système digestif ou le cœur. Les organes des animaux ont pu être conservés afin de mener des études complémentaires.