Terrain

Elles créent des produits d’hygiène locaux

En Martinique, l’ONG D’Antilles et d’Ailleurs vient en aide aux femmes en grande difficulté. Elle les forme à la confection de serviettes hygiéniques et de couches réutilisables. L’enjeu : créer
une filière locale de produits d’hygiène responsables tout en assurant la réinsertion de ces femmes.


Aux Antilles, l’accès aux produits d’hygiène féminine pose d’importants problèmes économiques et écologiques. Ces produits sont en immense majorité importés, dépendent du transport aérien et sont très coûteux. L’association D’Antilles et d’Ailleurs a ainsi eu l’idée de développer une filière locale et durable de produits d’hygiène féminine lavables : serviettes hygiéniques, couches… Un projet écologique mais aussi social. « Notre association vient en aide aux femmes en très grande vulnérabilité. Beaucoup ont connu la persécution, ont été victimes de viol ou ont connu la prostitution. L’objectif était de leur proposer un vrai projet de réinsertion en offrant une formation de couture, et la possibilité d’avoir un emploi pérenne », explique Lavinia Ruscigni, codirectrice de l’ONG.

Formation et création d’emploi

L’association a d’abord conçu des tutos vidéo et toute une série de supports pédagogiques en lien avec une couturière professionnelle. Elle a ensuite monté un premier atelier de fabrication en Martinique, et un second en Dominique, où les situations de précarité des femmes étaient encore plus importantes. « Au total, nous avons accompagné près d’une vingtaine de femmes et nous cherchons à pérenniser huit emplois. » Les premiers produits conçus, sous la marque « Made in women », ont été offerts aux femmes en difficulté. Dans un second temps, l’objectif sera de commercialiser les produits plus largement et de sensibiliser la population antillaise à l’utilisation de produits d’hygiène lavables. Ce projet est l’un des 6 soutenus par l’ADEME grâce au Fonds Adaptation, dans le cadre de l’appel à projets Karayib Klima qui soutient les initiatives en faveur de la résilience climatique et encourage la coopération entre acteurs de tous les pays de la zone des Caraïbes.

Quoi ?

Des femmes en grande précarité sont formées à la production de produits d’hygiène féminine lavables, locaux et durables.

Où ?

En Martinique et en Dominique

Pourquoi ?

Pour offrir un projet de réinsertion et concevoir des produits d’hygiène plus écologiques.

Qui ?

L’ONG D’Antilles et d’ailleurs

Partenaires ?

Le projet est soutenu dans le cadre de l’appel à projets Karayib Klima, en partenariat avec une association de la Dominique.