Être au cœur du problème et imaginer des solutions : c’est ainsi que Marie Combarieu a choisi de s’engager pour l’environnement. Elle a décidé de travailler dans l’industrie du bâtiment, qui génère 40 millions de tonnes de déchets par an. Ecodrop, qu’elle a créée, offre aux artisans des solutions pour un meilleur recyclage de ces déchets.
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Dès les premières années de sa vie professionnelle, Marie Combarieu a une certitude : celle de vouloir agir pour l’environnement. « Je lisais les infos, je m’informais, et déjà la situation était alarmante. Préserver nos modes de vie tout en respectant la planète est un défi passionnant. Je voulais travailler dans l’industrie, pour que l’impact soit lourd », se souvient la fondatrice d’Ecodrop. Chaque année, 40 millions de tonnes de déchets sont produits par les entreprises du bâtiment. Ecodrop, créée en 2017 et qui compte aujourd’hui près de 5 000 clients dans toute la France, entend offrir aux professionnels du bâtiment des solutions pour évacuer ces déchets, en leur donnant accès à un réseau de déchetteries à proximité de leur chantier, ou en venant les récupérer sur place, dans le but de les recycler et mettre fin aux dépôts sauvages.
Une envie d’agir aussi alimentée par une année de voyage. Elle a tout juste 30 ans quand son mari lui propose d’aller faire du surf autour du monde. Elle accepte avec enthousiasme et en profite pour partir à la rencontre des citoyens qui s’engagent en faveur de l’environnement. « J’ai découvert le combat des indigènes au Pérou, la protection des tortues en Équateur, des modes de vie communautaires sans impact sur l’environnement en Indonésie, la permaculture, des constructions en plastique recyclé… », énumère Marie Combarieu. Autant de rencontres qui donnent lieu à des articles que la globe-trotteuse publie au fil de son voyage sur GoodPlanet.Info, le site de la fondation de Yann Arthus-Bertrand.
Prise de conscience
À son retour, elle travaille pour le géant des matériaux de construction Saint-Gobain et devient responsable de la communication et du marketing digital pour Isover. « Je parlais efficacité énergétique toute la journée. J’ai vite compris les limites des ressources et l’enjeu de la circularité. J’ai réalisé que les déchets pouvaient devenir des matières premières secondaires pour de nouveaux matériaux », confie l’entrepreneuse. À cette prise de conscience, s’ajoute le problème grandissant des décharges sauvages.
Elle décide donc de se lancer et fonde Ecodrop. Elle mise sur une solution digitale, afin de toucher les petits artisans, et tisse un réseau de partenaires pour collecter et traiter les déchets. « Les artisans ont de plus en plus de demandes liées au traitement responsable de leurs déchets de la part de leurs donneurs d’ordres, que ce soit des particuliers ou de grands groupes qui ont des engagements pour la diminution de leur impact carbone ou des référentiels HQE à obtenir », souligne Marie Combarieu. Des demandes en augmentation qu’Ecodrop permet de satisfaire. Dans les mois à venir, Marie et ses équipes devront accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de la loi AGEC et de l’application de la filière de responsabilité élargie des producteurs au secteur du bâtiment. « Nous entendons être un acteur majeur, prévient-elle. J’ai toujours voulu participer à la création de solutions au défi environnemental. C’est l’enjeu essentiel de notre époque. »